samedi 17 mai 2008

une nouvelle métastase de la grande distribution?

En France, la part de marché détenu par la grande distribution est bien plus importante que chez nos voisins et c’est notre pays qui apparaît un des plus fragilisé au sein de l’Europe par le chômage


C’est en France que les d’hypermarchés y sont les plus importants, en nombre et en taille, juste derrière les États-Unis et c’est en France que le déficit du commerce extérieur apparaît le plus durable

.
Ces éléments ne sont pas étrangers les uns aux autres ; un chômage récurrent et une balance des paiements déséquilibrée sont des conséquences directes de la place croissante prise par la grande distribution dans l’univers économique des français depuis 30 ans.


Victor Hugo, à la fin du 19eme siècle, disait que quant « on ouvre une école on ferme une prison ». L’on pourrait dire aujourd’hui,en le paraphrasant que quant on ouvre un hyper marché l’on ferme souvent une usine ainsi que de nombreux commerces… et que sans doute, l’on ouvre des prisons…tant la délinquance est lié au chômage et à la précarité.


De nombreux économistes s’accordent à reconnaître qu’un emploi créé par la grande distribution c’est plusieurs emplois supprimés ailleurs … et il tombe sous le sens de constater que la course continuelle à des prix bradés est de moins en moins compatible avec les salaires, le temps de travail et la protection sociale que demandent les français. Les commerçants de ces hard discount et hyper en tout genre iront forcément s’approvisionner davantage ailleurs … là où l’on est moins regardant sur le respect de la dignité humaine, de l'environnement et où la valeur travail est la plus faible.

Une nouvelle métastase de la grande distribution, inscrite dans la « loi de modernisation du commerce » voulu par Nicolas Sarkosy c'est forcément à terme : moins d’emploi , plus de transport en tout genre ( camions , bateaux , avions…les fameux flux tendu devant assurer la marge optimum par une gestion de stock minimum ), une gabegie pétrolière , au mépris d’un environnement déjà fragilisé par ces excès de déplacement…. sans oublier l’extension de la laideur des abords des villes, par l’émergence de nouveaux hangars hideux .

Il est assez curieux de constater que cette croyance en l’augmentation du pouvoir d’achat par la volonté d'une nouvelle vague de cette forme de commerce voulue par nos dirigeants politiques, provoque si peu de réaction. Est-ce parce que la gauche pense que sa clientèle électorale est celle qui s’approvisionne majoritairement dans ce secteur ? Ou parce que la course au moins chère est maintenant inscrite dans nos gènes?

Seul quelques voix s’élève contre ce non sens économique et social, comme celle de François Bayrou relayé par Jean François Kahn et ses salutaires colères. Mais elles sont bien minoritaires et la plus grande partie de l’opposition préfère se gausser de petites victoires à la Pyrrhus comme celle qui permettra à une loi sur les OGM (sans doute nécessaire afin de mieux cadrer les pratiques transgénique) d’être repoussée de quelques jours et surtout adoptée sans discutions ni amendement.

Les quelques points illusoires et surtout très provisoires de pouvoir d’achat gagnés par cette nouvelle extension de la grande distribution, le seront au prix de dégâts supplémentaires qui remettront vites en cause le soi-disant bonus obtenu dans ce domaine . Aller chercher, même avec les dents, cette forme de croissance c’est faire reculer davantage encore bien des acquits de civilisation. C’est une croissance purement quantitative qui profitera essentiellement à quelques grands groupes de distribution, qui continuera a mettre à genoux bien de PME devant des centrales d’achat en puissance exponentielle et qui sclérosera davantage le tissu économique et sociale de notre pays. Pourquoi ne pas se pencher davantage sur ce problème de la grande distribution en France et en débattre à tous les niveaux ? Le débat est nécessaire mais est insuffisant; il parait indispensable d’allumer des contre- feu, de proposer et d’inventer un système privilégiant une croissance essentiellement qualitative, respectant les équilibres et tous les acteurs d’une vrai économie libérale et humaniste. Ces deux qualificatifs ne sont pas forcément opposés et de nouvelles propositions politique pourraient les rendre plus complémentaires. Le Modem pourrait s'inscrire dans ce combat .

Claude Meslier 16120 Chateauneuf

dimanche 4 mai 2008

contribution au projet de réglement intérieur du Modem

Dans le projet de règlement intérieur deux options sont proposées pour l'organisation des instances départementales :

"Mouvements départementaux

a- composition des instances
- Option :
(A) - Le président du mouvement départemental est élu au scrutin uninominal majoritaire
à deux tours. Au premier tour, la majorité absolue des suffrages est requise.
- Option :
1. Ne peuvent se présenter au deuxième tour que les deux candidats
arrivés en tête au premier tour. Si l’un des candidats arrivés en tête
ne se représente pas, le troisième est qualifié.
2. Ne peuvent se présenter au deuxième tour que les candidats ayant
obtenu au moins 12,5 % des suffrage exprimés au premier tour.
- Les vice-présidents dont le nombre est déterminé par le conseil départemental, et
doit être au moins égal à quatre lors de la première élection.
- Option :
- sont élus au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle à la plus forte
moyenne.
- sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
(B) - la direction des mouvements départementaux est collégiale. Une « présidence » est
élue à la tête des mouvements départementaux. Elle comprend (cinq) membres,
désignés par les adhérents à l’issue d’un scrutin à la représentation proportionnelle, à
la plus forte moyenne, sur listes complètes. Les membres de la présidence s’obligent à
une action solidaire et prennent un engagement de solidarité à l’égard de la
présidence dont ils sont membres. La présidence désigne en son sein un président et
quatre vice-présidents. Les membres de la présidence répartissent en leur sein les
fonctions d’animation, ou désignent en commun des délégués pour exercer ces
missions. La présidence désigne un trésorier. Le président représente le mouvement
départemental au sein du conseil national. S’il est membre du conseil national à un
autre titre, la présidence désigne un autre représentant."

Une direction collégiale ( option B) me parait personnellement la meilleure ; avec une « présidence » à cinq membres désignée par les adhérents par scrutin à la représentation proportionnelle. Il me paraîtrait utile qu’il y ait dans la liste ou les listes qui se présenteront pour cette direction collégiale une obligation de « mixité » entre anciens adhérents d’avant la campagne présidentielle de F. Bayrou et nouveaux adhérents Modem ( 3 et 2 ou 2 et 3). Sa représentativité en serait grandement renforcée.

De plus, je pense qu’il est nécessaire de rattacher à chaque direction départementale une antenne de communication bien identifiée et bien identifiable par la presse locale.Ceci permettrait une réactivité aux événements nationaux et locaux ainsi que le relais à tous les niveaux de l’expression du Modem . Cet organe de communication pourrait se doter d’une obligation déontologique devant associer à chaque critique émise une solution ou une proposition .

.Je rejoins tout à fait M. Touzeau Ménoni sur sa proposition d’un poste rattaché à l’instance départementale chargé de la « Détection – animation et Formation des candidats potentionnels »

Communication, information , proposition , animation et formation devrait nous permettre d’exister "mieux" et de positioner le Modem comme la troisiéme voie ( et la troisième voix ! ) indispensable à notre démocratie .

Claude Meslier

lundi 28 avril 2008

Compte rendu de la convention des élus démocrates du 26 avril


Samedi 26 avril : Je me suis rendu à la maison de la Chimie à Paris pour participer à la Convention des élus démocrates organisée par François Bayrou. C'est l'occasion de faire un bilan des élections municipales et cantonales mais aussi de se projeter vers les prochaines échéances, ainsi que de continuer à organiser et à développer notre Mouvement. Malgré une vraie journée printanière qui n’incitait pas à s'enfermer, les deux niveaux de la salle de conférence de la Maison de la Chimie étaient pleins à craquer et le millier de places ont été insuffisant pour permettre à tout le monde d’être assis.

Quatre temps forts pendant les 4h30mn de cette convention : des témoignages de candidats du mouvement démocrate aux dernières élections, des interventions thématiques sur le pouvoir d'achat et ce qu’on appelle les les émeutes alimentaires , un calendrier pour façonner une nouvelle organisation devant déboucher sur un vrai projet de société et enfin les deux discours d’introduction et de conclusion de François Bayrou.

François Bayrou a présenté avec force et justesse dans son discours d’ouverture, le Mouvement Démocrate comme le seul "défenseur du pluralisme" en France et un vrai rempart pour notre démocratie :

« Si vous êtes là, c’est parce que vous considérez qu’il n’y a plus, désormais, qu’un mouvement politique qui soit le défenseur du pluralisme en France, et que c’est ici, au Mouvement Démocrate, que ce mouvement se trouve. Ce qui se joue, c’est une grande question et derrière cette grande question, il y a un choix de société. »

Il a aussi rappelé la moyenne de 15,9% réalisée par les 350 listes autonomes du Modem au premier tour des municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants, "véritable exploit". "Nous avons eu du mal entre les deux tours, et sans doute ai-je une part de responsabilité, à faire entendre la voix de la raison, là où ne s’exprimait que la voix de la passion et de l’affrontement".

François Bayrou a estimé que "les deux prochaines élections, européennes et régionales, offrent une place au MoDem, en tout cas si l’on ne change pas le mode de scrutin, car on nous annonce des manoeuvres supplémentaires pour rendre notre tâche politique encore plus difficile". François . Bayrou faisait allusion à la volonté exprimée par le Premier ministre François Fillon de modifier le mode de scrutin régional.

Jaqueline Gourault , sénatrice du Loire et Cher et membre du Bureau exécutif a ensuite communiqué les chiffres et les résultats du Modem pour les municipales :

Conseillers municipaux : 2200 élus adhérents au Modem soit 20% de plus que d’ UDF lors des municipales de 2001 …

Maires : 300 élus Modem

Ces chiffres très encourageants n’englobent que les élus ayant une carte Modem , il serait bien plus important si nous comptabilisions tous ceux étiquetés souvent comme divers centre et qui nous sont très proches .

Se sont ensuite succédé pendant plus de deux heures de nombreux orateurs, acteurs et actrices, jeunes et plus vieux , des dernières élections qui ont témoignés de leurs expériences .Elus et battus ont donc pu s’exprimer et, à une intervenante, battue lors des cantonales, qui remerciait F Bayrou de lui avoir donné la parole malgré son échec, le président du Modem répondait avec malice que si seulement les vainqueurs avaient pu s’exprimer il ne serait pas là !

Difficile de résumer en quelques phrases toutes ces interventions mais il y avait en commun le témoignage d’une expérience civique forte et le sentiment d’avoir participé à la naissance et au développement d’un Mouvement bien identifié, indispensable à la vie démocratique de la France ; et dont le caractère dérangeant pour les deux clans qui se partagent le pouvoir depuis toujours, est le signe d’un renouveau chargé d’espoir et d’avenir pour notre pays.

Quelque moment fort de ces interventions :

Jean-Marie Vanlerenberghe , maire d’ Arras faisant allusion à « l’épreuve » des municipales . "Nous avons passé le Cap Horn…Nous avons devant nous une mer beaucoup plus calme, on voit pointer le cap de Bonne-Espérance »

Jean Lassale , fidèle parmi les fidèles , qui a été longuement ovationné après avoir conseillé à ceux des élus qui veulent partir de le faire ensemble afin de se faire « dousteblatiser » ailleurs et que l’on n' en parle plus...! .

A ce sujet François Bayrou a fait remarquer que chaque départ, à l’image de JM Cavada s’est presque toujours traduit pour l’intéressé par un échec électoral.

Vinrent ensuite trois interventions concernant deux thématiques qui devront faire partie de nos réflexions à venir et qui devront, je le pense, entraîner des prises de position forte de notre mouvement.

-une intervention remarquable de Robert Rochefort, directeur du CREDOC ( centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) concernant le pouvoir d’achat

.M. Rochefort a développé avec talent et pertinence les rapports et les pièges qu’il peut y avoir entre la croissance et le pouvoir d’achat. Ce sont autant de mot valises fourre-tout qui cachent des réalités très différentes selon le point de vue d’où l’on se place. Il est évident que les problèmes de pouvoir d’achat ne sont pas de même nature pour ceux qui sont dans la précarité par rapport à ceux qui sont tombé dans un excès de consommation provoqué par une société de plus en plus consumériste . Ne faut il pas mieux rechercher une croissance qualitative par rapport à une croissance quantitative ? Les enjeux d’environnement ne sont pas neutres. Est-ce que la part plus belle laissée par N. Sarkosy à la grande distribution dans sa toute nouvelle loi sur le commerce, en débridant la concurrence de quelque grand groupe va permettre des gains de pouvoir d’achat ? Et cette concurrence, encore plus sauvage, ne va-t-elle pas contribuer à mettre à genoux, devant la grande distribution les producteurs et contribuer à encore plus d’importation, de délocalisation et de chômage ?

Deux interventions concernant les problèmes alimentaires et ce que l’on a appeler les émeutes de la faim :

- Marcel Deneu, sénateur de la Somme qui a souligné le poids de la spéculation financière dans le prix des céréales et le poids de la nouvelle demande alimentaire asiatique qui se rapproche de nos consommations occidentales. Il a émit le souhait qu’une nouvelle organisation mondiale du commerce et qu’une nouvelle Politique Agricole Commune en Europe réconcilient les intérêts des producteurs et des consommateurs.

- Jean Luc Benhamias a développé la nécessité de la maîtrise de notre consommation énergétique et le danger d’un recourt trop important aux carburants verts qui dirige l’agriculture en dehors de la production alimentaire et vivrière qui est sa vocation essentielle.

François Bayrou a ensuite dévoilé un calendrier à très court terme pour une meilleure organisation :

- 3 mai : mise en ligne d’une synthèse des contributions des départements avec pour objectif l’obtention d’un consensus sur les points clés : élections à la proportionnelle,collégialité…

- 8 mai : grande journée au siège du MoDem autour de François Bayrou pour débattre et intégrer les remarques des militants sur le texte

- 14 mai : premier Conseil National pour finaliser le règlement intérieur qui sera décliné dans chacun des départements et nomination de responsables pour organiser le mouvement politique et le débat.

En ce qui concerne l’organisation des fédérations départementales, il y a un consensus sur la volonté d’élection à la proportionnelle, sur la nécessité d’un temps de campagne. Par contre pas de réponses encore en ce qui concerne l’autorité et la responsabilité : doivent elles s’y exercer d’une façon pyramidale ou collégiale ? La question a été posé par François Bayrou qui n’a privilégié aucune réponse mais qui insiste naturellement sur la nécessité de penser une organisation fiable, privilégiant le travail et l’efficacité et non l’affrontement.



Marielle de Sarneze a exprimé les quatre défis que le modem doit relever :

1, créer une force politique nouvelle, un parti de masse en capacité de casser cette bi polarisation si nuisible à notre pays.

2 , comment vivre ensemble ? Réformisme équitable ; réflexion sur le rôle de l’Etat, dire la vérité même si elle est dérangeante.

3 participer à l’émergence d’un vrai projet de société européenne en s’appuyant sur nos acquits de civilisation, en développant notre spécificité et notre capacité à nous exprimer d’une façon unitaire (diplomatie, économie, organisation militaire ….)

4 participer et communiquer sur un nouveau modèle de développement mondial (repenser l’ OMC, cesser le pillage de l’Afrique, repenser les subventions agricoles de l’ Europe qui contribue à « casser » les cultures vivrières de nombreux pays en voie de développement ….).

François Bayrou développe essentiellement dans sa conclusion le thème du réformisme et de son indispensable corrélation avec la justice sociale ; la mise en place d’un RSA financé par une ponction de la prime sociale pour l’emploi est évidemment la parfaite illustration d’un réformisme qui prend aux pauvres pour donner aux plus pauvres et qui est inacceptable. Il témoignera également avec talent de son idée de la démocratie qui je le crois sincèrement est partagé par tous nos amis

Morceaux choisis

« Nous ne considérerons pas qu’il soit socialement juste, ni acceptable de faire payer la solidarité en direction des plus pauvres par ceux qui sont déjà défavorisés dans la société française. Il y a là une atteinte, une injustice ; et je dois le dire, je ne comprends pas cette obsession du gouvernement et de sa majorité de faire payer la solidarité par ceux qui ont moins et de ne pas mettre du tout à contribution ceux qui ont plus.
Notre projet, différent, original, consiste à soutenir les réformes par la justice et non pas de payer des réformes au prix de l’injustice. Et je suis certain qu’une immense majorité du peuple français est sur la même ligne, même parmi ceux qui ont la chance d’avoir des situations privilégiées. Je crois qu’il y a assez de civisme en France, assez d’esprit de responsabilité, pour que chacun comprenne que l’avenir du pays dépend précisément de l’esprit de justice ».

« Notre idée de la démocratie, c’est de faire progresser la conscience des citoyens : »

« Car il y a en réalité deux visions de la démocratie.

La vision de la démocratie qui considère que tout son enjeu est d’obtenir des voix, que la fin justifie les moyens, ceux qui considèrent que les promesses sont le matériau indispensable des campagnes électorales même si elles sont illusoires et que comme on disait autrefois dans les Hauts-de-Seine « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Autrement dit, une démocratie fondée sur la communication, c’est-à-dire sur l’illusion quitte à ce qu’ensuite on se réveille avec des lendemains qui déchantent.

Et nous, nous considérons au contraire que le propre de la démocratie ce n’est pas seulement d’obtenir des voix, c’est de faire progresser la conscience des citoyens. C’est avec la conscience des citoyens qu’on arrive à soutenir et prendre des décisions politiques courageuses.

Si vos y réfléchissez une seconde, le trou abyssal que nous avons devant nous, nos mille deux cents milliards d’euros de dette, les dizaines de milliards de déficit que nous y ajoutons tous les ans, ça n‘est rien d’autre que l’addition des promesses illusoires, le fait qu’on a voulu bercer les citoyens de promesses au lieu de les faire progresser vers une conscience adulte de la réalité à laquelle ils sont confrontés. C’est parce qu’on leur a raconté des histoires qu’on leur a fait des dettes. Les dettes ne sont pas autre chose que les illusions matérialisées par une fuite en avant financière. Les dettes ce sont les illusions, la réalité c’est l’équilibre, et c’est ainsi qu’on aurait fait progresser le pays.

Nous croyons nous que tout est lié.Nous croyons qu’une vraie démocratie -on en est très loin France- est celle où les citoyens sont considérés comme des responsables, une vraie démocratie est celle qui définit et soutient les réformes courageuses, avec l’esprit de justice. Et tout cela se tient dans un projet de société. »

A 14h 30mn la maison de la Chimie se vide , difficile d’estimer le nombre des participants de cette première convention des élus démocrates ; sans doute plus de 1500 personnes , une preuve supplémentaire de la vitalité de notre tout jeune mouvement

Claude Meslier

jeudi 20 mars 2008

Aprés les municipales


Corinne Lepage : reactions




« L’épreuve » des municipales est passée ; l’on n’avait jamais autant parlé du MODEM qu’entre les deux tours ; les résultats en terme d’élus sont forcément modestes mais notre Mouvement s’installe complètement dans la vie publique ; c’est même sans doute, la seule nouveauté réelle depuis très longtemps dans le paysage politique français.


Ces municipales ont parfois un peu brouillé notre message ; des comportements individuels ont pu apparaître comme n’étant que de l’opportunisme ; dans ce genre d’élections où les situations locales sont toutes différentes, il eut été difficile qu’il en fut autrement. L'option pour de listes MODEM autonomes, avant le premier tour, dans toutes les villes de plus de 20000 habitants, aurait sans doute été préférable et bien mieux comprise. Il faudra s’en souvenir pour le futur. Nous avons maintenant devant nous, avant les présidentielles, deux élections à la proportionnelle, les régionales et les européennes, et il sera bien plus facile pour le MODEM de s’y inscrire d’une façon plus performante et bien plus identifiable.


Il faut, me semble t il, revenir et communiquer le plus rapidement possible sur « nos fondamentaux » comme s’y emploie déjà François Bayrou. ; Certains de nos amis proposent de créer au sein de notre mouvement un courant en ranimant l’ex UDF comme aile droite de notre parti afin de bénéficier de rapprochement possible avec le Nouveau Centre et l’ UMP ; ceci permettrait selon eux de freiner « l’hémorragie » d’élus et de notables et de mieux nous ancrer localement.Je crois sincèrement que ce serait une grave erreur et que nous n’avons surtout pas vocation à devenir une succursale d’un des deux partis principaux de droite et de gauche, comme le sont « le Nouveau Centre » pour l’ UMP et le PRG pour le PS. le Nouveau Centre et le PRG ont peut être plus d’élus que le MODEM mais que représentent t ils ?


Nous avons l’immense avantage d’avoir, par rapport à nos concurrents de l’ UMP et du PS, un leader incontesté et qui, malgré l’échec tout relatif de Pau, fait parti des quelques personnalité politique de tout premier plan dans notre pays. François Bayrou est d’ailleurs aujourd'hui le seul présidentiable parfaitement identifié ; nous avons l’avantage aussi, d’avoir su formuler grâce à François Bayrou une nouvelle ligne politique d’un centre ,exigeant et autonome, et d’avoir tentée de la mettre en pratique ; avec des réussites diverses il est vrai,lors de ces élections, mais nous n’en sommes qu’au tout début d’une histoire qui va s’inscrire dans la durée. Je crois sincèrement qu’il faut savoir garder ce cap, même si c’est au prix d’une petite traversée du désert. Je crois, plus que jamais, que le vrai pluralisme, nécessaire au bon fonctionnement de notre démocratie, passera par l’émergence et la reconnaissance d’un vrai courant qui sera en mesure d’exister en dehors et entre les deux grands partis, souvent en position hégémonique, que sont le PS et l’ UMP et que ce courant se constituera avec et autour du MODEM.


Claude Meslier






extrait d'un interview de François Bayrou par l'hebdomadaire La Vie(décembre 2007)


Combien de temps vous donnez-vous pour réussir la création du MoDem ?

F.Bayrou :Nous sommes devant une période de construction qui prendra trois à quatre ans. Ce n’est pas rien de faire naître un courant politique, de créer une cohésion entre les anciens militants et les 40000 nouveaux adhérents, de faire monter une nouvelle génération. De gros chantiers nous attendent : pour faire bouger la société, quel moteur imaginer qui ne soit pas seulement celui de l’enrichissement personnel ? Comment créer une démocratie de citoyens responsables qui ne soit plus manipulée par la communication ? Comment empêcher la mainmise sur les médias ? Quel nouveau visage donner au projet européen ?

La Vie :Vous parlez d’une autre démarche politique : qu’est-ce que cela veut dire ?

F.Bayrou :Beaucoup de gens attendent une action fondée sur des convictions, et non sur des compromissions. Aujourd’hui, le gouvernement accepte de ne pas exister, les médias d’être contrôlés par des réseaux liés aux puissances financières, et certains hommes politiques d’être des cibles pour le débauchage. C’est un temps dans lequel on est en droit de s’inquiéter. La fascination individuelle pour le pouvoir joue un rôle, mais les institutions favorisent aussi des attitudes de servilité. Nous avons besoin d’institutions qui poussent à la liberté d’esprit, au courage, aux convictions. Seul un changement institutionnel sérieux permettra d’en sortir. Il faut rendre au Parlement son indépendance par rapport à l’exécutif. Il faut que des voix libres puissent s’y faire entendre. Et sans une loi électorale plus juste, ce but ne pourra être atteint.

La Vie :Jean-Marie Cavada, un de vos fidèles, se présente à Paris sur une liste UMP. Êtes-vous découragé par ces abandons en série ?

F.Bayrou Non. Le MoDem n’existera que s’il défend son autonomie. La voix de tous ceux qui abandonnent leur combat pour un intérêt personnel ne compte plus au bout de quelques mois. Regardez ces dernières années : tous ceux qui se sont ralliés disparaissent. Et pour une raison simple : les citoyens n’aiment que les convictions fortes et les hommes – et femmes – courageux.
La Vie :Ces défections ne sont-elles pas aussi le signe d’une traversée du désert ?

F.Bayrou Je ne le nie pas. Sans doute est-elle plus rude que je ne l’imaginais au soir du premier tour. Mais je l’assume. C’est un passage obligé chaque fois qu’on bouscule les repères habituels. Pendant la traversée du désert de de Gaulle, quand ses députés « partaient à la soupe », Malraux disait : « Perdre des députés, c’est embêtant. Mais perdre l’idée qui nous a fait vivre, c’est un suicide. » Je n’hésite pas : entre mes valeurs et le confort d’une carrière, j’opte pour mes valeurs, car là est l’avenir. Dans une traversée du désert – encore qu’il ne faille pas exagérer : peut-on parler de désert quand on a des dizaines de milliers de militants autour de soi ? –, il est bon de se recentrer sur l’essentiel : ce en quoi vous croyez. Mais je ne doute pas qu’au bout du chemin les yeux des Français vont s’ouvrir.





jeudi 13 mars 2008

chiffres et impressions

Il y a ici, sur le canton de Chateauneuf, comme partout en France un espace pour le centre et le MoDem . J’ai obtenu pour ces cantonales un total 10, 61% des voix, dont 12,5 % à Chateauneuf.

Pour les présidentielles de 2007, François Bayrou avait obtenu sur le canton de Chateauneuf 16,60% et pour les législatives qui ont suivi, Noël Belliot, notre candidat du Mouvement Démocrate avait obtenu 5,16% . Nos résultats pour ces cantonales se situent donc à mi chemin. Pas de triomphalisme bien sur mais ces chiffres nous permettent d’aborder l’avenir avec beaucoup d’espoir et de sérénité.

D’autant plus que j’avais ici contre moi, pour ce premier tour, deux candidats socialistes, Christian . Duffront et Jean Marie Parenteau, qui ont forcément « draguer » très large .Le premier qui avait l’investiture du PS et qui a eu droit au soutien appuyé de tout l’aréopage socialiste de la région ( S. Royal, M. Boutant , M . Raynaud… ) et le second qui en était à sa quatrième campagne pour les cantonales et qui s’est posé en victime pour avoir été évincé de l’investiture ; cette posture lui a d’ailleurs réussi car c’est lui qui se retrouve pour le second tour, opposé à JP Zucchi, le secrétaire départemental de l’ UMP.

J’ai fait une campagne de terrain en communiquant beaucoup sur le local, mais j’ai aussi fait une campagne plus politique en situant toujours ma candidature au centre et en m’efforçant d’être le plus pédagogique possible sur le positionnement du MoDem . J’ai pu constater lors de cette période, où ma suppléante Marie Joëlle Rineau et moi, avons rencontré beaucoup de monde à travers ce canton (un total de 16 réunions en 3 semaines) que l’accueil était excellent et chaleureux et que le Mouvement Démocrate, à défaut d’être toujours bien identifié , est perçu avec beaucoup de sympathie.

Personnellement j'ai aimé cette campagne très enrichissante et très intense ; Marie Joëlle Rineau qui a fait preuve d’une grande efficacité et d’une grande disponibilité a eu le même sentiment ; je continuerai à donner du temps, de l’énergie et de l’enthousiasme afin de développer ici nos idées et notre projet. Je vais animer un petit groupe qui continuera à communiquer, à travailler les problématiques locales et nationales et à préparer ainsi le futur

Claude Meslier

lundi 10 mars 2008

message de conclusion

après le premier tour :

Marie Joëlle Rineau ma suppléante, et moi remercions chaleureusement les 451 électeurs du canton de Chateauneuf qui nous ont apporté leurs voix. Ces votes , qui représentent 10,61% des suffrages exprimés ne nous permettent pas de nous maintenir au second tour en fonction d’une règle pour les cantonales qui précisent les conditions du maintien en fonction d’un pourcentage d’inscrits.

Je crois, plus que jamais, que le vrai pluralisme nécessaire au bon fonctionnement de notre démocratie passera par l’émergence d’un courant qui sera en mesure d’exister en dehors et entre les deux grands partis, souvent en position hégémonique, que sont le PS et l’ UMP et que ce courant se constituera avec et autour du MoDem .

Il y aura donc sur le canton de Chateauneuf pour le second tour de cette cantonale un affrontement, des plus classiques, entre la droite et la gauche. Conformément à une ligne de conduite déjà annoncée avant ce premier tour et conformément au respect que je porte à nos électeurs il n’y aura aucune consigne de vote de ma part pour ce second tour.

J’invite toutes les personnes de ce canton qui ont été intéressées par notre démarche pendant cette campagne et par notre mouvement à prendre contact avec moi afin de structurer ici un groupe de réflexion et d’action. Ce groupe travaillera sur des projets constructifs concernant la situation locale et nationale et renforcera le Modem en vue de préparer les futures échéances.

Claude Meslier cmeslier@wanadoo.fr tel 05 45 97 04 97 06 07 59 32 07


les cantons encore en lice au soir du premier tour

CHALAIS : Conseiller sortant, Joël Boniface (DVD). Ballottage avc 39,70%, devant Joël Papillaud (DVG, 25,97%) et Michel Dubreuil (SE, 25,71%)

CHATEAUNEUF / CHARENTE : Conseiller sortant, Jacques Bobe (UMP). Ne se représente pas. ballottage entre Jean-Paul Zucchi (UMP, 38,61%), Jean-Marie Parenteau (DVG, 27,44%), Christian Dufront -PS, 16,73%) et Claude Meslier (MoDem, 10,61%)

LA COURONNE : Conseiller sortant, ¨Patrick Fontaneaud (Verts). Jean-Paul Kerjean (SE) en tête de ballottage avec 31,89%, devant Jean-François Dauré PS, 31,26% et Patrick Fontanaud (Verts), 30,80%

MANSLE : Conseiller sortant, Michel Harmand (UMP). Ballottage avec 45,75% devant Nicole Bonnefoy (PS, 34,01%) et Philippe Boireaud (SE, 15,79%)

MONTEMBOEUF : Conseiller sortant, Jean-Pierre Compain (DVD). Ballottage avec 42,69% devant Jean-Pierre Montauban (DVG, 31,68%) et Patice Boutenègre (PS, 20,46%)

jeudi 6 mars 2008

dernière communication de la campagne

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

Les élections cantonales sont quelque peu éclipsées par les municipales. C’est toujours la règle pour ce scrutin dans notre canton, qui voit son siège se renouveler en même temps que celui des Conseillers Municipaux. C’est ainsi et c’est pour cette raison qu’il m’est apparu nécessaire de m’exprimer une dernière fois avant le premier tour de dimanche prochain.

Les élections cantonales sont aussi des élections de proximité et l’action du département intervient dans notre vie quotidienne autant que celle de la commune (solidarité, insertion, route, collège, transport, développement économique, patrimoine…)

Je représente ici un mouvement politique neuf qui n’a pas d’élu dans le département. Le MoDem, né après la belle campagne de François Bayrou, se place sur le terrain de l’efficacité et de la solidarité et est aux antipodes de la lutte partisane et idéologique. Nous privilégierons toujours les intérêts généraux par rapport aux intérêts de parti. Nous espérons pouvoir devenir une force qui modifiera en profondeur la vie publique ; nous tiendrons compte de la qualité des projets, de leurs pertinences pour notre région et de leurs répercussions sur la vie de ses habitants, bien au-delà de l’étiquette de ceux qui les proposent. C’est une démarche nouvelle, difficile mais exaltante.

Mes adversaires dans cette élection sont dans une toute autre logique. Même s’ils prennent soin de peu communiquer sur leurs appartenances aux deux partis qui depuis 30 ans se partagent le pouvoir dans notre pays ( pas de logo UMP sur les documents de campagne de Jean Paul Zucchi , ni de rose au poing sur ceux des deux socialistes en piste, Christian Dufront et Jean Marie Parenteau ), il n’en sont pas moins les représentants d’un système politique réducteur qui a conduit la France dans l’état que l’on connaît avec un endettement record et une fracture sociale qui ne fait que s’accentuer .

Le fonctionnement imparfait de notre démocratie, plus médiatique que réelle a aussi amené au pouvoir un Président dont le positionnement et les gesticulations nous interpellent chaque jour un peu plus. Il apparaît difficile pour le secrétaire départemental de l’ UMP, dans la course pour cette élection, de s’en désolidariser complètement ….

Le Conseil Général est un lieu où de nouvelles voix peuvent se faire entendre, le pluralisme ne doit plus se résumer à deux clans. Notre assemblée départementale peut ainsi devenir le laboratoire d’une démocratie plus réelle et plus vivante qui, je le souhaite sincèrement, s’étendra à toutes les institutions de notre pays.

Vous pouvez par votre vote participer à ce renouveau.

Bien cordialement,

Claude Meslier candidat, Marie Joëlle Rineau




PROFESSION DE FOI ( envoyée avec les bulletin de vote le 6 mars 2008)

Indépendance :

Si les électeurs de ce canton m’en donnent mandat :
- je m’engage à conserver une ligne de totale indépendance par rapport aux deux groupes de droite et de gauche, constitutifs de l’assemblée départementale et à aller, par mes votes, mes initiatives et mes actions dans le sens de ce que je considérais être l’intérêt, non pas d’un clan, mais de notre région et de ceux qui y vivent.
- Ni opposition systématique, ni approbation béate.

Réalisme et ambition pour le canton et le département :

Pour le canton :

Après avoir fait le constat que ce canton est en panne de développement et de coordination :

- Je m’engage à coordonner toutes les actions des élus et des collectivités locales (communes, communauté de communes) ainsi que celles du milieu associatif (très vivant dans ce canton) allant dans le sens d’un développement réel et utile à tous.

- Je m’engage à mettre mon énergie dans l’impulsion et l’émergence de projets fédérateurs, facteurs de développement économique, social, culturel et touristique et d’apporter à ceux-ci le concours efficace du département:

• Développement économique : participation à l’émergence d’une zone d’emploi réellement attractive, l’emploi devant être une priorité.

• Développement social : participation à l’émergence d’un projet nécessaire« Petite Enfance » à l’échelle de la région, ainsi que d’un secteur de proximité consacré à la réinsertion.

• Développement culturel et touristique : participation à l’émergence d’une médiathèque «raisonnable» à l’échelle de notre canton, en y associant les écoles et le collège. Réflexion sur un aménagement piétonnier et cycliste le long des berges de la Charente de Champmillon à Bassac. Réflexion sur l’aménagement d’un pôle loisir associé à un camping de qualité au « Bain des Dames ». Mise en valeur et promotion du très beau site de « la Fond qui Pisse ». Appui à un festival ambitieux et fédérateur pour notre canton….

Pour le département :

-Les actions du Conseil Général doivent être judicieusement réparties sur tout le territoire (ce qui n’a pas toujours été le cas, ni avec l’ancienne majorité, ni avec la nouvelle).

-J’aurai la vigilance nécessaire afin de ne jamais cautionner des dérives financières dans un département déjà assez endetté.

-La Charente n’a pas suffisamment d’identité et ce département a toujours eu des difficultés à imposer ses vues auprès de ses voisins. Toute action identitaire, vecteur de développement, devra être privilégiée en s’appuyant sur un acquit déjà riche,la bande dessinée et le cinéma, le cognac, le patrimoine architectural, la belle lumière de la Charente et la qualité de son hospitalité …...
Au terme de cette première partie de campagne – la suite dépend complètement de vous … ! - un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui nous ont accueillis, aidés et qui nous ont témoigné leur chaleur et leurs encouragements.

Ensemble pour un canton et un département plus dynamique et plus solidaire

Bien cordialement, Claude Meslier , Marie Joëlle Rineau

jeudi 14 février 2008

2eme gazette de campagne

le message du Général Philippe Morillon

Claude Meslier est aujourd'hui candidat du MODEM aux élections cantonales à Chateauneuf et je m'en félicite.
Je m'en félicite car je le crois particulièrement représentatif de cette partie de l'électorat français qui a découvert au cours de la dernière campagne présidentielle la personnalité de François Bayrou et décidé de lui accorder ses suffrages.
Je connais moi-même François Bayrou depuis 1999, date à laquelle il m'a demandé de figurer sur sa liste pour les élections au Parlement européen. J'ai découvert alors un homme arrimée d'une grande et claire vision de l'avenir de la France au sein de l'Union européenne. C'est parce que je suis patriote, fier de l'héritage accumulé de nos pères, que je suis européen et c'est pour cette raison que j'ai adhéré alors à l'UDF, le parti français le plus ouvertement proeuropéen de l'époque.
Au moment de cette adhésion, je me souviens d'avoir été interrogé par les journalistes sur ce choix politique. La question était très précise, " vous dites que vous n'êtes ni de droite ni de gauche alors qu'allez-vous faire à l'UDF?". Ma réponse avait alors été "si être de droite c'est être partisan de la liberté d'entreprendre, alors je suis de droite, si être de gauche c'est se sentir solidaire des plus défavorisés, alors je suis de gauche".
Neuf ans plus tard, au moment de la création du MODEM, mes engagements n'ont pas varié. Je partage la conviction de Claude Meslier que la division qui n'a plus aucune raison d'être entre une droite qui se croit obligée de dire "blanc" parce que la gauche a dit "noir" est la cause de notre incapacité à réaliser les réformes dont notre pays a besoin pour s'adapter aux conditions du 21ème siècle et éviter ainsi notre décrochage au sein même de l'Union européenne"
Général Morillon,
Député européen - élu du Grand Ouest

jeudi 7 février 2008

ma suppléante




Marie Joëlle Rineau sera ma suppléante pour ces cantonales . Elle habite Chateauneuf et exerce la profession de conseillère en insertion sociale et professionnelle . Elle apportera à notre campagne en plus de ses qualités humaines, sa grande expérience de terrain dans le domaine social.
Il est utile en effet de rappeler que la Solidarité est le poste le plus important dans le budget du conseil général ( 41% du total des dépenses, fonctionnement et investissement confondu ) et que le point de vue des travailleurs sociaux, qui sont au plus prés de la réalité socio-économique de cette région, est forcement très pertinent.
Marie Joëlle m'avait déjà accompagné en 2001 lors des municipales à Chateauneuf où j'animais la liste opposée à celle du maire sortant de l'époque,Jacques Bobe .

prochaines réunions publiques

Lundi 18 février : mairie de Bonneuil 18h 30mn
Mardi 19 février: mairie de Graves- St Amant : 18h30mn
Mercredi 20 février : mairie de Saint Simon : 18h 30mn
Jeudi 21 février : mairie de Malaville : 18h 30mn
Vendredi 22 février : mairie de Vibrac : 18h 30mn
Lundi 25 février : mairie de Mosnac: 18h 30mn
Mardi 26 février : mairie de Bouteville : 18h30mn
Mercredi 27 février: mairie de Viville : 18h30mn
Jeudi 28 février: mairie de Touzac: 18h30mn
Vendredi 29 février: mairie de Birac : 18h30mn
Lundi 3 mars: salle des fetes de Chateauneuf : 18h30mn
Mardi 4 mars : mairie de Saint Simeux: 18h30mn
Mercredi 5 mars: mairie d'Angeac : 18h30mn

Vendredi 7 mars : mairie de Nonaville 18h 30mn

lundi 4 février 2008

Une autre façon de penser et de faire de la politique




Il y a-t-il une autre façon de faire de la politique que de se retrouver obligatoirement enfermé dans un des deux blocs, qui depuis 30 ans se partagent le pouvoir dans ce pays?Doit on toujours choisir l'un contre l’autre et voter plus en sanctionnant qu’en adhérant ?

L’élection présidentielle, avec le choix binaire proposé au second tour, est en partie la cause de cet état de fait. Ce qui réduit notre démocratie à l’éternel affrontement, parfois caricatural, d’un camp contre l’autre, et souvent d’une arrogance contre l’autre. Beaucoup de français qui ne se retrouvent pas dans ce manichéisme, se sentent privé de représentation et se détourne de la politique.

Les élections intermédiaires (telles les prochaines cantonales et les prochaines municipales) servent souvent à exprimer de l’humeur et l‘on risque de voir le balancier revenir à gauche dans une France qui s’est découverte sarkosiste il y a quelque mois encore… !

La gauche, et le Parti Socialiste en particulier, pourrait donc profiter de cette envie de sanctionner le pouvoir en place. Mais il y a-t-il pour autant une meilleure lisibilité de la politique du P S que de celle des sarkosistes ?

L’UMP ou tout au moins son courant sarkosiste, fonctionne sur la communication à tout vent , l’effet d’annonce et le coup médiatique : ceci leur a formidablement bien réussi il y a 9 mois, mais les ficelles semblent déjà usée aujourd’hui et la crédibilité de ce clan profondément entamé. Il est sûrement difficile pour les vrais gaullistes de se retrouver dans les gesticulations médiatiques du Président de la République !... Le Parti Socialiste lui, fonctionne dans la posture de la solidarité proclamée plus qu’appliquée et de l’apparente fraternité. Il n’en est pas moins profondément divisé sur des choix essentiels. Les problèmes de personnes et les luttes d’ego contribuent également à décrédibiliser un parti où les "chers camarades" laissent plus souvent apparaitre les épines que la rose.... ! J’en veux pour preuve la situation ici où deux candidats pour les cantonales se recommandent du socialisme.

Le MoDem que je représente dans cette cantonale est un mouvement tout neuf. Dans sa composition, sa singularité c’est d’avoir beaucoup de militants et peu d’élus. L’ex UDF a en effet vu partir un grand nombre de notables élus, voulant sauver à tout prix leur siége, ou parfois simplement "aller à la soupe". Je considère ceci comme particulièrement salutaire et le tri qui s’est ainsi réalisé, a le mérite d’avoir sélectionné des personnalités capables de faire passer leurs convictions avant leurs intérêts. Ce qui n’est pas forcément courant dans la vie politique.... ! Ces nouveaux militants et ces personnalités, au premier rang desquelles je situe François Bayrou, qui a prouvé sa stature incontestable d’ Homme d’ Etat, ont mis en marche ce mouvement qui, je le crois sincèrement peut apporter beaucoup à notre pays;il lui faut des élus pour faire entendre sa différence et pour préparer au mieux les futures échéances.

C’est le sens de ma candidature dans ce canton ; j’y ai la responsabilité d’être le seul candidat du MoDem de notre département. Si les électeurs m’apportent leur confiance, je m’engage à conserver une ligne de totale indépendance des deux groupes constitutifs de l’assemblée départementale et d’aller, par mes votes et mes initiatives, dans le sens de ce que je considèrai être l’intérêt de notre région et non pas d’un clan.

Quand le cognac va.....tout va ?




Notre canton , qui n’a malheureusement, ni su retenir certaines de ses entreprises, ni en attirer de nouvelles dépend beaucoup, sur le plan économique du cognac ; et l’on a tendance à dire que quand le cognac va… tout va. Il est donc souhaitable que l’embelli spectaculaire des ventes de cognac se traduise ici, par un mieux être économique ; surtout après une crise interminable qui a laissé bien des cicatrices. Dans le canton de Chateauneuf , à la différence de certains de nos voisins, il n’y a pas de grandes maisons de cognac. Ce sont donc les viticulteurs qui sont les seuls acteurs sur ce secteur. Vont-ils eux aussi, étant le premier maillon de la chaîne, bénéficier à leur tour des fruits de cette croissance ?
Beaucoup d’entre eux, et j’en sais quelque chose …sortent en effet d’une « galère » interminable (une crise qui a durée de 1994 à 2005) et se remettent à croire à nouveau à leur métier ; cet espoir ne doit pas être déçu et il faut souhaiter que les mêmes erreurs commises en période de croissance ne conduisent pas aux mêmes difficultés qui en découlent.

Les maisons de commerce, qui représentent l’essentiel de la distribution du cognac ont toujours intérêt à ce que la production d’eau de vie soit la plus importante possible ; leur stratégie, surtout en période de fort développement, consiste tout naturellement à ce que les quotas, seul rempart des viticulteurs à la surproduction, soit les plus élevés possible ; c’est évidemment la façon de tenir les prix à la production et de conforter leur marge.

Dans le court terme tout le monde pourrait y gagner, la viticulture en assurant ses marges sur le volume produit et le négoce en confortant les siennes par un prix d’achat restant bas. Il faut d’ailleurs rappeler que les prix d’achat actuels des vins et des eaux de vie sont quasiment les même qu’il y a 20 ans … ! Dans cette logique , d’une production exponentielle, il est évident que la surproduction sera tôt ou tard la sanction de ce mécanisme et que l’acteur le plus pénalisé de la chaîne sera le viticulteur …. Et l’on risquerait d’en reprendre encore pour de longues années … !

La météo du printemps et de l’été dernier, en limitant fortement les rendements, a sans doute participée à enrayer l'engrenage d’une distillation trop importante et l'arrivée sur le marché d'eau de vie nouvelle en excès ; c’est paradoxal, mais il faut s’en féliciter … ! Car la situation mondiale avec notamment la récession prévisible au États-Unis, risque de freiner cette embellie et des stocks importants et tout neufs, auraient pénaliser, et les achats et les prix à la production, pour longtemps.

C’est donc cette équilibre très fragile qu’il faut à tout prix préserver et les viticulteurs doivent donc ( et c’est leur seul pouvoir) être capables, de refuser par un gonflement des quotas, le risque récurant de la surproduction.

Est-ce que l’affectation parcellaire mise en place dés cette année les aidera ? Je crois que dans le contexte actuel, ce sera totalement neutre sur ce problème ; les autres débouchés viticoles étant touchés par une crise lourde( notamment les vins y compris ceux de cépage), l’affectation se fera essentiellement sur le cognac ; par contre il faut souhaiter que ce nouveau système ne soit pas « une nouvelle usine à gaz » compliquant considérablement le travail "administratif " déjà très lourd du viticulteur et entraînant une foule de nouveaux contrôles .Il est regrettable que cette réforme, qui engage tout une profession n’ait été décidée, que par un syndicat qui ne représente que 10% des viticulteurs . Il eut été infiniment préférable de la faire adopter (ou écarter) par une élection ouverte à tous les viticulteurs. Mais la culture démocratique dans la filière viticole cognaçaise n'a jamais été très visible ; bien des décisions, dans le soi disant intérêt de cette profession, ont été prises par des minorités dans de petit cénacle influent. Il faudrait sans doute savoir, dans ce secteur aussi, réintroduire de la démocratie.

Si j'avais l'honneur d'être le porte parole de notre canton à l'assemblée départementale, je m'investirai dans la recherche de cette réintroduction indispensable de la démocratie dans toutes les instances professionnelles viticoles .





samedi 26 janvier 2008

1er gazette de campagne

Chateauneuf le 26 Janvier 2oo8



j’ai décidé de me présenter aux élections cantonales des 9 et 16 mars prochain. Dans la mesure où rencontrer tous les électeurs est impossible et que «faire les marchés» peut parfois apparaître quelque peu «racoleur», je souhaite que ce petit bulletin, qui arrivera dans toutes les boîtes aux lettres du canton participe à me faire connaître et à communiquer sur mon projet dans le cadre de cette élection.

Pour le lecteur qui ne me connaît pas, j’ai 57 ans, je suis marié et nous avons le bonheur d’avoir trois enfants ; je vis à Châteauneuf depuis toujours où j’y exerce en activité principale le métier d’agriculteur.

Mon parcours politique peut se résumer en quelques lignes. J’ai siégé pendant 6 ans, entre 1995 et 2001, à la mairie de Châteauneuf comme conseiller municipal d’opposition. En 2001 j’ai pris la tête d’une liste, qui était opposé au maire sortant, Jacques Bobe, également à l’époque Président du Conseil Général. Malgré un score honorable de près de 45%, cette liste n’a eu aucun représentant au conseil municipal. Sur la lancée de cette campagne, dont je garde un excellent souvenir, je me suis efforcé d’animer et d’organiser à Châteauneuf, malgré notre absence du conseil municipal, une opposition constructive et communicante. Pour ce faire, il y avait l’association «Le Progrès » fondée par René Caille (maire de Châteauneuf entre 1989 et 1991) dont j’ai assuré la présidence de 2001 à 2006. En complément j’ai décidé d’éditer avec l’aide et la collaboration précieuse de René Fuzeau, un petit journal, que vous avez sans doute reçu, «la Gazette du Progrès » qui a été l’instrument de cette communication. Ce bulletin a pendant un temps été distribué sur tout le canton.

Durant cette même période, j’ai adhéré au Parti Socialiste ; j’y ai vite constaté que ce parti d’opposition fonctionnait sur un mode essentiellement négatif ; ceci sous la pression d’une aile radicale, surtout protestataire et n’ayant pas complètement abandonné le concept de «la lutte des classes». De plus la surreprésentation (surtout parmi les élus et les leaders) des professions issues de la fonction publique me semble poser forcément un problème, en coupant souvent le PS de certaines réalités.

Il faut bien reconnaître que les socialistes, dans le domaine d’une systématisation de la critique, n’ont rien a envié à l’UMP, qui lorsqu’elle était dans l’opposition, fonctionnait exactement sur le même registre.

J’ai sincèrement cru qu’avec Ségolène Royal certaines lignes pouvaient bouger d’où mon adhésion à « Désir d’Avenir ». J’ai malheureusement déchanté, et vite constaté que le programme présidentiel de la candidate, était le résultat d’un compromis laborieux, boiteux et souvent démagogique entre des courants antagonistes. Ségolène Royal a d’ailleurs convenu depuis, qu’elle avait dû défendre des positions auxquelles elle n’adhérait pas toujours…

Durant cette même période, le point de vue et les idées développées par François Bayrou me sont apparus comme un espoir important pour notre pays. Son parcours personnel, «sa résistance», (payé au prix fort d’une solitude, je l’espère toute provisoire) étayent et crédibilisent le projet d’une France en volonté de se désendetter au propre comme au figuré. Au propre, car rien ne peut se faire si l’on continue (comme on le fait aujourd’hui) à augmenter une dette abyssale qui engage nos enfants et nos petits enfants, et au figuré en désendettant notre pays du passif de cette culture politique du clivage droite/gauche, du sectarisme et du rejet continuel de «la faute » sur le camp adverse. Il est évident qu’une France hémiplégique a beaucoup de difficulté à avancer correctement.

C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint, au moment de sa création, le Mouvement Démocrate et que je suis heureux pour cette cantonale d’avoir l’investiture du Modem afin de relayer ici le message et l’espoir nés lors de la belle campagne de François Bayrou.

Le canton de Châteauneuf




Il parait souvent un peu oublié notre canton ; pas de grandes réalisations, pas de grands projets non plus, mais une évidente léthargie. Il a pourtant beaucoup d’atouts : une vallée de la Charente pleine de charme, un village gabarier, de superbes paysages en grande champagne, un patrimoine remarquable, des églises romanes, le château de Bouteville qui renaît fort heureusement un peu de ses ruines, des traces d’une vie préhistorique sur le très beau site de la Fond qui Pisse et des constructions d’une grande harmonie du 18ème et du 19ème siècle.... Les anglais s’en sont aperçus !...

Est-ce parce que la nature nous a beaucoup donné qu’il y a cet assoupissement ? ou bien parce que d’autres secteurs plus dynamiques savent obtenir ce que ce canton n’a peut être jamais su demander. Nous avons pourtant eu pendant quelques années un conseiller général Président de l’exécutif départemental !...

L’immobilisme n’est pas une fatalité et l’un des rôles du conseiller général, c’est aussi de pouvoir attirer du développement dans son secteur géographique. Le département a sans doute exagérément privilégié certaines zones. Le pôle image à Angoulême a englouti beaucoup d’argent sous l’ancienne majorité départementale. Douze millions d’euros sont budgétés par la majorité actuelle pour l’aménagement des thermes de Chassenon… N’est-ce pas là deux fois, la même erreur ? Il m’apparaît qu’un département doit être capable de participer à un développement harmonieux sur l’ensemble de son territoire.

Je tiens à placer ma candidature au service de cette action, et rappeler avec force à l’assemblée départementale, si les électeurs m’accordent leur confiance, qu’il y a Châteauneuf un petit pôle qui - bien que composé de belles images ! - est quelque peu oublié.


L’image du département

Il y a encore quelque temps, et pendant plus de 20 ans, en plus de mes activités agricoles, j’avais une activité de négociant en voitures de collection. C’est un créneau très étroit et ma clientèle était la plu­part du temps extérieure à la région. J’ai toujours été surpris, lorsque j’essayais au téléphone de me positionner géographiquement de la totale mécon­naissance pour la plupart de mes interlocuteurs (français ou étrangers) de la Charente. L’on sait où est la Charente Maritime, La Rochelle, Poitiers, la Vienne, la Dordogne… mais très rarement où est Angoulême et qu’il existe un département qui s’appelle la Charente… ! C’est un comble… quand on sait que ce département a dépensé des fortunes dans le domaine de l’image… mais n’a même pas été capable de communiquer correctement sur la sienne … !

Le budget du département

Le budget total pour 2008 est de 389 566 468 € (306 000 000 € environ pour le fonctionnement, 83 000 000 € environ pour l’investissement). Dans ce budget les frais de personnel représentent 18 % et les dépenses de solidarité (RMI, Allocations diverses…) représentent 41%. Le remboursement de la dette, plus importante pour notre département que chez nos voisins (190 000 000 €), intervient pour une part de 6 % dans ce budget. Le choix de la majorité départementale de désendetter en douceur le département m’apparaît être un bon choix ; mais il est évident qu’il réduit les marges de manœuvres de notre collectivité territoriale.

La nationale 10

S’il est un sujet sur lequel le département doit pouvoir se faire entendre, c’est celui essentiel de la sécurité routière. Beaucoup d’efforts ont été fait par les majorités départementales successives pour l’aménagement à deux fois deux voix de la RN10, le département s’étant substitué financièrement en partie à l’Etat qui ne tenait pas ses engagements sur ce dossier. C’était une nécessité et les derniers tronçons de la nationale 10 dans le département devront être mis à quatre voies dans un futur que nous espérons le moins lointain possible.

Mais il y a une réflexion qu’il m’apparaît utile d’engager au plus tôt concernant l’utilisation de la RN10 entre Poitiers et Bordeaux par les camions de fret de plus en plus nombreux. Même lorsqu’il y aura partout 4 voies (ce qui ne sera pas tout de suite sur le Sud Charente) leur omniprésence et leur nombre seront toujours source de grand danger. D'autre part, c’est ce trafic qui dégrade matériellement le plus les investissements routiers pour lesquels notre département a déjà beaucoup donné. Je serais favorable à une interdiction d’une partie de ce trafic de poids lourds sur la RN10 : ils auront l’alternative de l’autoroute (qui est financée par les péages et non par les contribuables). De plus, la circulation des camions sur l’autoroute est beaucoup plus fluidifiée et beaucoup moins dangereuse.

Identification de projets pour le canton

Il est évident que sur des projets d’envergure pour une petite région, le département se substitue aux communes et aux communautés de communes ; c’est le cas, comme nous l’avons vu plus haut, pour les thermes de Chassenon, pour Magelis, etc… Il m’apparaît intéressant dans cette période, d’identifier sur notre canton quelques pistes pour le futur (le plus immédiat possible).

Plusieurs secteurs ici devraient être concernés :

S’il y a une bonne navigabilité de la Charente, il me parait utile qu’il y ait tout le long de la rivière, qui traverse complètement le canton, un cheminement praticable pour piétons et cyclistes ; ce n’est pas forcément très cher, car il n’est pas utile de le paver (ou alors seulement de bonnes intentions… !) ; un chemin en dur, entretenu par la DDE serait suffisant ; et nous aurions là un atout intéressant pour notre canton. Dans cet esprit, l’ancienne voie ferrée, qui allait de Châteauneuf à Barbezieux, pourrait tout à fait devenir là aussi, un cheminement piéton cycliste, comme celui réalisé par nos voisins du canton de Barbezieux.

Il y a aussi à Châteauneuf deux secteurs bien identifiés qui devraient être réhabilités :

-La vallée de «la Fond qui Pisse» site remarquable, de par son aspect et son passé préhistorique. Ce site est surtout connu par ceux qui pratiquent la varappe ; il est mal entretenu et est en danger de par sa proximité avec des carrières expansives en pleine activité.

-Le site du «Bain des Dames» qui appartient au patrimoine de toute la petite région. Châteauneuf a choisi d’en fermer le camping et je pense que c’est une erreur ; une réflexion sur le devenir de ce bel endroit doit être entreprise au plus vite.

-Il y a aussi le château de Bouteville. Les efforts importants déjà engagés par les collectivités territoriales peuvent sans doute être accentués. Comme pour le village gabarier de Saint Simon qui, grâce à la pugnacité de Jean Jacques Delage, est reconnu bien au-delà de notre région.

-Dans ce volet sur la mise valeur du patrimoine, on peut ajouter la présence d’un baptistère gallo romain d’un grand intérêt, mais complètement enfoui dans le cimetière de Châteauneuf.

Dans mes prochaines communications, j’aborderai l’aspect du développement économique et démographique du canton, ainsi que la place des services publics.

Je remercie par avance le lecteur de participer à cette réflexion sur l’identification des projets qui leur apparaissent prioritaires.

Les municipales à Châteauneuf


Au moment ou j’écris ces lignes, tous les protagonistes des municipales prochaines à Châteauneuf ne sont pas connus. Il y aura vraisemblablement deux listes, l’une de droite et l’autre de gauche. Malgré les efforts de communication qui seront faits pour positionner ces listes comme «ouvertes», nous serons sans doute dans un classique clivage droite/gauche. Il est en effet difficile, lorsque l’on appartient à l’UMP ( Gérard Castaing ne l’oublions pas était le suppléant «malheureux» de J. Mouhot lors des législatives de 2007) et au PS (comme le sera vraisemblablement le ou la tête de liste de gauche), de s’exonérer complètement de toute influence des partis tuteurs.

J’ai pu espérer un temps que les municipales de Châteauneuf puissent sortir de cette partition binaire tellement réductrice ; mais identifier 23 partants pour cette mission n’a pas été possible. C’est pour cette raison, et parce que je pense que le clivage droite/gauche est un handicap majeur à une expression citoyenne vraie, que je ne m’inscrirai pas, sauf coup de théâtre (par exemple derrière une tête liste capable de réellement faire bouger les lignes) dans le débat municipal direct.

Pourtant je ne me désintéresse absolument pas du sujet. Je pense en premier lieu qu’il faut que la future équipe municipale se positionne sur trois questions essentielles :

Quelles compétences la commune veut-elle conserver (ou éventuellement récupérer) par rapport à la communauté de communes ? Rappelons que la Communauté de Communes a déjà les compétences suivantes :

- Aménagement de l’Espace

- Développement économique

- Protection et mise en valeur de l’environnement

- Politique communautaire du logement

- Construction et entretien des équipements culturels, sportifs et éducatifs à vocation communautaire

- Etude et réalisation d’animations culturelles et sportives d’intérêt communautaire

- Aménagement du temps de l'enfant en dehors de la période scolaire.

Que reste-t-il à la commune de Châteauneuf, en dehors de l’Etat Civil, des écoles, du personnel communal et de la voierie communale ? et quel est le vrai pouvoir du Maire de Châteauneuf dans ce contexte ?

Le deuxième point, lié au premier, concerne la pression fiscale à Châteauneuf : comment se fait-il que, malgré les délégations de compétences que nous venons d’aborder, une maison à Châteauneuf est bien plus taxée que la même maison dans une commune limitrophe ? C’est une situation malsaine, tout comme le fait que, dans la compétence communautaire «Construction entretien des équipements culturels, sportifs, éducatifs à vocation communautaire», il n’y ait pas, par exemple, la prise en charge du fonctionnement de la piscine, fréquentée bien au-delà des limites de la commune, et qui représente une charge très importante.

Le troisième point est lié à l’assainissement.
la station d’épuration dépend essentiellement de la commune de Châteauneuf. Elle est obsolète et ne correspond plus à l’importance du réseau tout-à-l’égout (souvenons nous des boues malodorantes stockées vers la déchetterie l’été 2005!). La remplacer deviendra rapidement une priorité et coûtera très cher, si la commune doit supporter seule cette dépense ceci réduirait considérablement ses marges de manœuvre .

Si les électeurs le décident, et si j’ai l’honneur de les représenter à l’assemblée départementale, je m’investirai de très près sur ces trois sujets. Le positionnement de "qui fait quoi" entre les différentes communautés territoriales, et la question de la justice fiscale sont, me semble-t-il, des sujets essentiels dans l’organisation de la vie locale et dans l’équilibre du milieu rural.

Pour le reste il y aura sûrement de la part de chaque liste, le lot habituel de promesses qui engageront surtout ceux qui les entendent, et le lot habituel de démagogie... L’on peut panacher à Châteauneuf ! Aussi faudra-t-il choisir celles et ceux qui sont le plus à même de rassembler, dans un esprit de réelle tolérance, et d’être efficace au niveau des instances communautaires (là ou sera de plus en plus le vrai pouvoir).

Concernant d’autres thèmes comme le développement économique (en panne ici), l'aménagement de l’espace, l'animation culturelle, ou l’éventualité d’un service à la petite enfance, nous aurons l’occasion d’en reparler durant cette campagne qui sera dans tous les cas, je le souhaite, cordiale et courtoise.

A suivre ....