samedi 17 mai 2008

une nouvelle métastase de la grande distribution?

En France, la part de marché détenu par la grande distribution est bien plus importante que chez nos voisins et c’est notre pays qui apparaît un des plus fragilisé au sein de l’Europe par le chômage


C’est en France que les d’hypermarchés y sont les plus importants, en nombre et en taille, juste derrière les États-Unis et c’est en France que le déficit du commerce extérieur apparaît le plus durable

.
Ces éléments ne sont pas étrangers les uns aux autres ; un chômage récurrent et une balance des paiements déséquilibrée sont des conséquences directes de la place croissante prise par la grande distribution dans l’univers économique des français depuis 30 ans.


Victor Hugo, à la fin du 19eme siècle, disait que quant « on ouvre une école on ferme une prison ». L’on pourrait dire aujourd’hui,en le paraphrasant que quant on ouvre un hyper marché l’on ferme souvent une usine ainsi que de nombreux commerces… et que sans doute, l’on ouvre des prisons…tant la délinquance est lié au chômage et à la précarité.


De nombreux économistes s’accordent à reconnaître qu’un emploi créé par la grande distribution c’est plusieurs emplois supprimés ailleurs … et il tombe sous le sens de constater que la course continuelle à des prix bradés est de moins en moins compatible avec les salaires, le temps de travail et la protection sociale que demandent les français. Les commerçants de ces hard discount et hyper en tout genre iront forcément s’approvisionner davantage ailleurs … là où l’on est moins regardant sur le respect de la dignité humaine, de l'environnement et où la valeur travail est la plus faible.

Une nouvelle métastase de la grande distribution, inscrite dans la « loi de modernisation du commerce » voulu par Nicolas Sarkosy c'est forcément à terme : moins d’emploi , plus de transport en tout genre ( camions , bateaux , avions…les fameux flux tendu devant assurer la marge optimum par une gestion de stock minimum ), une gabegie pétrolière , au mépris d’un environnement déjà fragilisé par ces excès de déplacement…. sans oublier l’extension de la laideur des abords des villes, par l’émergence de nouveaux hangars hideux .

Il est assez curieux de constater que cette croyance en l’augmentation du pouvoir d’achat par la volonté d'une nouvelle vague de cette forme de commerce voulue par nos dirigeants politiques, provoque si peu de réaction. Est-ce parce que la gauche pense que sa clientèle électorale est celle qui s’approvisionne majoritairement dans ce secteur ? Ou parce que la course au moins chère est maintenant inscrite dans nos gènes?

Seul quelques voix s’élève contre ce non sens économique et social, comme celle de François Bayrou relayé par Jean François Kahn et ses salutaires colères. Mais elles sont bien minoritaires et la plus grande partie de l’opposition préfère se gausser de petites victoires à la Pyrrhus comme celle qui permettra à une loi sur les OGM (sans doute nécessaire afin de mieux cadrer les pratiques transgénique) d’être repoussée de quelques jours et surtout adoptée sans discutions ni amendement.

Les quelques points illusoires et surtout très provisoires de pouvoir d’achat gagnés par cette nouvelle extension de la grande distribution, le seront au prix de dégâts supplémentaires qui remettront vites en cause le soi-disant bonus obtenu dans ce domaine . Aller chercher, même avec les dents, cette forme de croissance c’est faire reculer davantage encore bien des acquits de civilisation. C’est une croissance purement quantitative qui profitera essentiellement à quelques grands groupes de distribution, qui continuera a mettre à genoux bien de PME devant des centrales d’achat en puissance exponentielle et qui sclérosera davantage le tissu économique et sociale de notre pays. Pourquoi ne pas se pencher davantage sur ce problème de la grande distribution en France et en débattre à tous les niveaux ? Le débat est nécessaire mais est insuffisant; il parait indispensable d’allumer des contre- feu, de proposer et d’inventer un système privilégiant une croissance essentiellement qualitative, respectant les équilibres et tous les acteurs d’une vrai économie libérale et humaniste. Ces deux qualificatifs ne sont pas forcément opposés et de nouvelles propositions politique pourraient les rendre plus complémentaires. Le Modem pourrait s'inscrire dans ce combat .

Claude Meslier 16120 Chateauneuf

dimanche 4 mai 2008

contribution au projet de réglement intérieur du Modem

Dans le projet de règlement intérieur deux options sont proposées pour l'organisation des instances départementales :

"Mouvements départementaux

a- composition des instances
- Option :
(A) - Le président du mouvement départemental est élu au scrutin uninominal majoritaire
à deux tours. Au premier tour, la majorité absolue des suffrages est requise.
- Option :
1. Ne peuvent se présenter au deuxième tour que les deux candidats
arrivés en tête au premier tour. Si l’un des candidats arrivés en tête
ne se représente pas, le troisième est qualifié.
2. Ne peuvent se présenter au deuxième tour que les candidats ayant
obtenu au moins 12,5 % des suffrage exprimés au premier tour.
- Les vice-présidents dont le nombre est déterminé par le conseil départemental, et
doit être au moins égal à quatre lors de la première élection.
- Option :
- sont élus au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle à la plus forte
moyenne.
- sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
(B) - la direction des mouvements départementaux est collégiale. Une « présidence » est
élue à la tête des mouvements départementaux. Elle comprend (cinq) membres,
désignés par les adhérents à l’issue d’un scrutin à la représentation proportionnelle, à
la plus forte moyenne, sur listes complètes. Les membres de la présidence s’obligent à
une action solidaire et prennent un engagement de solidarité à l’égard de la
présidence dont ils sont membres. La présidence désigne en son sein un président et
quatre vice-présidents. Les membres de la présidence répartissent en leur sein les
fonctions d’animation, ou désignent en commun des délégués pour exercer ces
missions. La présidence désigne un trésorier. Le président représente le mouvement
départemental au sein du conseil national. S’il est membre du conseil national à un
autre titre, la présidence désigne un autre représentant."

Une direction collégiale ( option B) me parait personnellement la meilleure ; avec une « présidence » à cinq membres désignée par les adhérents par scrutin à la représentation proportionnelle. Il me paraîtrait utile qu’il y ait dans la liste ou les listes qui se présenteront pour cette direction collégiale une obligation de « mixité » entre anciens adhérents d’avant la campagne présidentielle de F. Bayrou et nouveaux adhérents Modem ( 3 et 2 ou 2 et 3). Sa représentativité en serait grandement renforcée.

De plus, je pense qu’il est nécessaire de rattacher à chaque direction départementale une antenne de communication bien identifiée et bien identifiable par la presse locale.Ceci permettrait une réactivité aux événements nationaux et locaux ainsi que le relais à tous les niveaux de l’expression du Modem . Cet organe de communication pourrait se doter d’une obligation déontologique devant associer à chaque critique émise une solution ou une proposition .

.Je rejoins tout à fait M. Touzeau Ménoni sur sa proposition d’un poste rattaché à l’instance départementale chargé de la « Détection – animation et Formation des candidats potentionnels »

Communication, information , proposition , animation et formation devrait nous permettre d’exister "mieux" et de positioner le Modem comme la troisiéme voie ( et la troisième voix ! ) indispensable à notre démocratie .

Claude Meslier