dimanche 25 décembre 2011

Vers un gouvernement d' Union National

Le 24 décembre 2011



Angela Merkel a été désigné comme Chanceliere du gouvernement Fédéral d' Allemagne par une " grande coalition" associant démocrates chrétiens et socialistes en 2005 ; le premier gouvernement Merkel a fonctionné tel que, presque le temps d'un quinquenat, jusqu'en fin 2009 ; force est de constaté que cet attelage droite -gauche a été performant et que nos partenaires d' outre-Rhin ont pu , en dépit des contraintes économiques liées à l' absorption de l'ex RDA, abordés la période difficile que connaît l' Europe en situation bien meilleure que la France ; entre autre un déficit acceptable, une dette maîtrisée et une balance des paiement largement excédentaire. Ce gouvernement d' Union National y est pour beaucoup. Les décisions politiques prises par des représentants associant une grande majorité des citoyens ont forcement une légitimité plus fortes, même si elles ne vont pas toujours dans le sens de tel ou tel intérêt catégoriel et les efforts nécessaires sont forcement mieux acceptés .

La France de la Libération avec le Général de Gaulle a pu lancé les bases d'une reconstruction avec un gouvernement d' Union National qui n'a fonctionné qu'un an pour causes de désaccord institutionel.Des pays encore plus touchés que la France par la crise vont aujourd'hui dans ce sens tel la Gréce et l' Italie ...
Un scénario semblable pour notre pays apparaît tout à fait souhaitable Le rétablissement de nos comptes publiques, une vrai politique de désendettement ainsi qu'une reconquête d'une production plus nationale représenteront des d'efforts qui seront mieux acceptés dans le cadre d'une politique d' union nationale.

Nicolas Sarkosy ou François Hollande sont ils capables d'entraîner une telle coalition ? même si ils le désiraient la réponse est non. La fracture en deux camps souvent très artificiels, liées a notre culture historique et institutionnelle est tel que, les leader de l'UMP et du PS ( qui ne représentent même pas la majorité des électeurs) sont incapables de créer les conditions de ce rassemblement .Chaque camp ayant pris le parti de se figer dans un sectarisme, teinté d'idéologie souvent primaire, qui refuse à l'adversaire toute qualité et tourne le dos à tout compromis.

Les conditions de l'émergence d'un gouvernement d' Union National ne peuvent venir que par l'élection d'un Président de la République non inféodé à l'un de ces deux camps. Aujourd'hui seul François Bayrou est en situation de pouvoir créer ces conditions. Son parcours personnel, son opiniâtreté dans sa volonté d'une indépendance totale par rapport à ces deux groupes ont renforcé sa stature et sa crédibilité auprès des français. Et de tous les candidats à l'élection de 2012 il est le seul à pouvoir , dans les circonstances difficiles que traverse la France , à organiser un gouvernement associant les courants principaux de notre démocratie.

samedi 17 mai 2008

une nouvelle métastase de la grande distribution?

En France, la part de marché détenu par la grande distribution est bien plus importante que chez nos voisins et c’est notre pays qui apparaît un des plus fragilisé au sein de l’Europe par le chômage


C’est en France que les d’hypermarchés y sont les plus importants, en nombre et en taille, juste derrière les États-Unis et c’est en France que le déficit du commerce extérieur apparaît le plus durable

.
Ces éléments ne sont pas étrangers les uns aux autres ; un chômage récurrent et une balance des paiements déséquilibrée sont des conséquences directes de la place croissante prise par la grande distribution dans l’univers économique des français depuis 30 ans.


Victor Hugo, à la fin du 19eme siècle, disait que quant « on ouvre une école on ferme une prison ». L’on pourrait dire aujourd’hui,en le paraphrasant que quant on ouvre un hyper marché l’on ferme souvent une usine ainsi que de nombreux commerces… et que sans doute, l’on ouvre des prisons…tant la délinquance est lié au chômage et à la précarité.


De nombreux économistes s’accordent à reconnaître qu’un emploi créé par la grande distribution c’est plusieurs emplois supprimés ailleurs … et il tombe sous le sens de constater que la course continuelle à des prix bradés est de moins en moins compatible avec les salaires, le temps de travail et la protection sociale que demandent les français. Les commerçants de ces hard discount et hyper en tout genre iront forcément s’approvisionner davantage ailleurs … là où l’on est moins regardant sur le respect de la dignité humaine, de l'environnement et où la valeur travail est la plus faible.

Une nouvelle métastase de la grande distribution, inscrite dans la « loi de modernisation du commerce » voulu par Nicolas Sarkosy c'est forcément à terme : moins d’emploi , plus de transport en tout genre ( camions , bateaux , avions…les fameux flux tendu devant assurer la marge optimum par une gestion de stock minimum ), une gabegie pétrolière , au mépris d’un environnement déjà fragilisé par ces excès de déplacement…. sans oublier l’extension de la laideur des abords des villes, par l’émergence de nouveaux hangars hideux .

Il est assez curieux de constater que cette croyance en l’augmentation du pouvoir d’achat par la volonté d'une nouvelle vague de cette forme de commerce voulue par nos dirigeants politiques, provoque si peu de réaction. Est-ce parce que la gauche pense que sa clientèle électorale est celle qui s’approvisionne majoritairement dans ce secteur ? Ou parce que la course au moins chère est maintenant inscrite dans nos gènes?

Seul quelques voix s’élève contre ce non sens économique et social, comme celle de François Bayrou relayé par Jean François Kahn et ses salutaires colères. Mais elles sont bien minoritaires et la plus grande partie de l’opposition préfère se gausser de petites victoires à la Pyrrhus comme celle qui permettra à une loi sur les OGM (sans doute nécessaire afin de mieux cadrer les pratiques transgénique) d’être repoussée de quelques jours et surtout adoptée sans discutions ni amendement.

Les quelques points illusoires et surtout très provisoires de pouvoir d’achat gagnés par cette nouvelle extension de la grande distribution, le seront au prix de dégâts supplémentaires qui remettront vites en cause le soi-disant bonus obtenu dans ce domaine . Aller chercher, même avec les dents, cette forme de croissance c’est faire reculer davantage encore bien des acquits de civilisation. C’est une croissance purement quantitative qui profitera essentiellement à quelques grands groupes de distribution, qui continuera a mettre à genoux bien de PME devant des centrales d’achat en puissance exponentielle et qui sclérosera davantage le tissu économique et sociale de notre pays. Pourquoi ne pas se pencher davantage sur ce problème de la grande distribution en France et en débattre à tous les niveaux ? Le débat est nécessaire mais est insuffisant; il parait indispensable d’allumer des contre- feu, de proposer et d’inventer un système privilégiant une croissance essentiellement qualitative, respectant les équilibres et tous les acteurs d’une vrai économie libérale et humaniste. Ces deux qualificatifs ne sont pas forcément opposés et de nouvelles propositions politique pourraient les rendre plus complémentaires. Le Modem pourrait s'inscrire dans ce combat .

Claude Meslier 16120 Chateauneuf

dimanche 4 mai 2008

contribution au projet de réglement intérieur du Modem

Dans le projet de règlement intérieur deux options sont proposées pour l'organisation des instances départementales :

"Mouvements départementaux

a- composition des instances
- Option :
(A) - Le président du mouvement départemental est élu au scrutin uninominal majoritaire
à deux tours. Au premier tour, la majorité absolue des suffrages est requise.
- Option :
1. Ne peuvent se présenter au deuxième tour que les deux candidats
arrivés en tête au premier tour. Si l’un des candidats arrivés en tête
ne se représente pas, le troisième est qualifié.
2. Ne peuvent se présenter au deuxième tour que les candidats ayant
obtenu au moins 12,5 % des suffrage exprimés au premier tour.
- Les vice-présidents dont le nombre est déterminé par le conseil départemental, et
doit être au moins égal à quatre lors de la première élection.
- Option :
- sont élus au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle à la plus forte
moyenne.
- sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
(B) - la direction des mouvements départementaux est collégiale. Une « présidence » est
élue à la tête des mouvements départementaux. Elle comprend (cinq) membres,
désignés par les adhérents à l’issue d’un scrutin à la représentation proportionnelle, à
la plus forte moyenne, sur listes complètes. Les membres de la présidence s’obligent à
une action solidaire et prennent un engagement de solidarité à l’égard de la
présidence dont ils sont membres. La présidence désigne en son sein un président et
quatre vice-présidents. Les membres de la présidence répartissent en leur sein les
fonctions d’animation, ou désignent en commun des délégués pour exercer ces
missions. La présidence désigne un trésorier. Le président représente le mouvement
départemental au sein du conseil national. S’il est membre du conseil national à un
autre titre, la présidence désigne un autre représentant."

Une direction collégiale ( option B) me parait personnellement la meilleure ; avec une « présidence » à cinq membres désignée par les adhérents par scrutin à la représentation proportionnelle. Il me paraîtrait utile qu’il y ait dans la liste ou les listes qui se présenteront pour cette direction collégiale une obligation de « mixité » entre anciens adhérents d’avant la campagne présidentielle de F. Bayrou et nouveaux adhérents Modem ( 3 et 2 ou 2 et 3). Sa représentativité en serait grandement renforcée.

De plus, je pense qu’il est nécessaire de rattacher à chaque direction départementale une antenne de communication bien identifiée et bien identifiable par la presse locale.Ceci permettrait une réactivité aux événements nationaux et locaux ainsi que le relais à tous les niveaux de l’expression du Modem . Cet organe de communication pourrait se doter d’une obligation déontologique devant associer à chaque critique émise une solution ou une proposition .

.Je rejoins tout à fait M. Touzeau Ménoni sur sa proposition d’un poste rattaché à l’instance départementale chargé de la « Détection – animation et Formation des candidats potentionnels »

Communication, information , proposition , animation et formation devrait nous permettre d’exister "mieux" et de positioner le Modem comme la troisiéme voie ( et la troisième voix ! ) indispensable à notre démocratie .

Claude Meslier

lundi 28 avril 2008

Compte rendu de la convention des élus démocrates du 26 avril


Samedi 26 avril : Je me suis rendu à la maison de la Chimie à Paris pour participer à la Convention des élus démocrates organisée par François Bayrou. C'est l'occasion de faire un bilan des élections municipales et cantonales mais aussi de se projeter vers les prochaines échéances, ainsi que de continuer à organiser et à développer notre Mouvement. Malgré une vraie journée printanière qui n’incitait pas à s'enfermer, les deux niveaux de la salle de conférence de la Maison de la Chimie étaient pleins à craquer et le millier de places ont été insuffisant pour permettre à tout le monde d’être assis.

Quatre temps forts pendant les 4h30mn de cette convention : des témoignages de candidats du mouvement démocrate aux dernières élections, des interventions thématiques sur le pouvoir d'achat et ce qu’on appelle les les émeutes alimentaires , un calendrier pour façonner une nouvelle organisation devant déboucher sur un vrai projet de société et enfin les deux discours d’introduction et de conclusion de François Bayrou.

François Bayrou a présenté avec force et justesse dans son discours d’ouverture, le Mouvement Démocrate comme le seul "défenseur du pluralisme" en France et un vrai rempart pour notre démocratie :

« Si vous êtes là, c’est parce que vous considérez qu’il n’y a plus, désormais, qu’un mouvement politique qui soit le défenseur du pluralisme en France, et que c’est ici, au Mouvement Démocrate, que ce mouvement se trouve. Ce qui se joue, c’est une grande question et derrière cette grande question, il y a un choix de société. »

Il a aussi rappelé la moyenne de 15,9% réalisée par les 350 listes autonomes du Modem au premier tour des municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants, "véritable exploit". "Nous avons eu du mal entre les deux tours, et sans doute ai-je une part de responsabilité, à faire entendre la voix de la raison, là où ne s’exprimait que la voix de la passion et de l’affrontement".

François Bayrou a estimé que "les deux prochaines élections, européennes et régionales, offrent une place au MoDem, en tout cas si l’on ne change pas le mode de scrutin, car on nous annonce des manoeuvres supplémentaires pour rendre notre tâche politique encore plus difficile". François . Bayrou faisait allusion à la volonté exprimée par le Premier ministre François Fillon de modifier le mode de scrutin régional.

Jaqueline Gourault , sénatrice du Loire et Cher et membre du Bureau exécutif a ensuite communiqué les chiffres et les résultats du Modem pour les municipales :

Conseillers municipaux : 2200 élus adhérents au Modem soit 20% de plus que d’ UDF lors des municipales de 2001 …

Maires : 300 élus Modem

Ces chiffres très encourageants n’englobent que les élus ayant une carte Modem , il serait bien plus important si nous comptabilisions tous ceux étiquetés souvent comme divers centre et qui nous sont très proches .

Se sont ensuite succédé pendant plus de deux heures de nombreux orateurs, acteurs et actrices, jeunes et plus vieux , des dernières élections qui ont témoignés de leurs expériences .Elus et battus ont donc pu s’exprimer et, à une intervenante, battue lors des cantonales, qui remerciait F Bayrou de lui avoir donné la parole malgré son échec, le président du Modem répondait avec malice que si seulement les vainqueurs avaient pu s’exprimer il ne serait pas là !

Difficile de résumer en quelques phrases toutes ces interventions mais il y avait en commun le témoignage d’une expérience civique forte et le sentiment d’avoir participé à la naissance et au développement d’un Mouvement bien identifié, indispensable à la vie démocratique de la France ; et dont le caractère dérangeant pour les deux clans qui se partagent le pouvoir depuis toujours, est le signe d’un renouveau chargé d’espoir et d’avenir pour notre pays.

Quelque moment fort de ces interventions :

Jean-Marie Vanlerenberghe , maire d’ Arras faisant allusion à « l’épreuve » des municipales . "Nous avons passé le Cap Horn…Nous avons devant nous une mer beaucoup plus calme, on voit pointer le cap de Bonne-Espérance »

Jean Lassale , fidèle parmi les fidèles , qui a été longuement ovationné après avoir conseillé à ceux des élus qui veulent partir de le faire ensemble afin de se faire « dousteblatiser » ailleurs et que l’on n' en parle plus...! .

A ce sujet François Bayrou a fait remarquer que chaque départ, à l’image de JM Cavada s’est presque toujours traduit pour l’intéressé par un échec électoral.

Vinrent ensuite trois interventions concernant deux thématiques qui devront faire partie de nos réflexions à venir et qui devront, je le pense, entraîner des prises de position forte de notre mouvement.

-une intervention remarquable de Robert Rochefort, directeur du CREDOC ( centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) concernant le pouvoir d’achat

.M. Rochefort a développé avec talent et pertinence les rapports et les pièges qu’il peut y avoir entre la croissance et le pouvoir d’achat. Ce sont autant de mot valises fourre-tout qui cachent des réalités très différentes selon le point de vue d’où l’on se place. Il est évident que les problèmes de pouvoir d’achat ne sont pas de même nature pour ceux qui sont dans la précarité par rapport à ceux qui sont tombé dans un excès de consommation provoqué par une société de plus en plus consumériste . Ne faut il pas mieux rechercher une croissance qualitative par rapport à une croissance quantitative ? Les enjeux d’environnement ne sont pas neutres. Est-ce que la part plus belle laissée par N. Sarkosy à la grande distribution dans sa toute nouvelle loi sur le commerce, en débridant la concurrence de quelque grand groupe va permettre des gains de pouvoir d’achat ? Et cette concurrence, encore plus sauvage, ne va-t-elle pas contribuer à mettre à genoux, devant la grande distribution les producteurs et contribuer à encore plus d’importation, de délocalisation et de chômage ?

Deux interventions concernant les problèmes alimentaires et ce que l’on a appeler les émeutes de la faim :

- Marcel Deneu, sénateur de la Somme qui a souligné le poids de la spéculation financière dans le prix des céréales et le poids de la nouvelle demande alimentaire asiatique qui se rapproche de nos consommations occidentales. Il a émit le souhait qu’une nouvelle organisation mondiale du commerce et qu’une nouvelle Politique Agricole Commune en Europe réconcilient les intérêts des producteurs et des consommateurs.

- Jean Luc Benhamias a développé la nécessité de la maîtrise de notre consommation énergétique et le danger d’un recourt trop important aux carburants verts qui dirige l’agriculture en dehors de la production alimentaire et vivrière qui est sa vocation essentielle.

François Bayrou a ensuite dévoilé un calendrier à très court terme pour une meilleure organisation :

- 3 mai : mise en ligne d’une synthèse des contributions des départements avec pour objectif l’obtention d’un consensus sur les points clés : élections à la proportionnelle,collégialité…

- 8 mai : grande journée au siège du MoDem autour de François Bayrou pour débattre et intégrer les remarques des militants sur le texte

- 14 mai : premier Conseil National pour finaliser le règlement intérieur qui sera décliné dans chacun des départements et nomination de responsables pour organiser le mouvement politique et le débat.

En ce qui concerne l’organisation des fédérations départementales, il y a un consensus sur la volonté d’élection à la proportionnelle, sur la nécessité d’un temps de campagne. Par contre pas de réponses encore en ce qui concerne l’autorité et la responsabilité : doivent elles s’y exercer d’une façon pyramidale ou collégiale ? La question a été posé par François Bayrou qui n’a privilégié aucune réponse mais qui insiste naturellement sur la nécessité de penser une organisation fiable, privilégiant le travail et l’efficacité et non l’affrontement.



Marielle de Sarneze a exprimé les quatre défis que le modem doit relever :

1, créer une force politique nouvelle, un parti de masse en capacité de casser cette bi polarisation si nuisible à notre pays.

2 , comment vivre ensemble ? Réformisme équitable ; réflexion sur le rôle de l’Etat, dire la vérité même si elle est dérangeante.

3 participer à l’émergence d’un vrai projet de société européenne en s’appuyant sur nos acquits de civilisation, en développant notre spécificité et notre capacité à nous exprimer d’une façon unitaire (diplomatie, économie, organisation militaire ….)

4 participer et communiquer sur un nouveau modèle de développement mondial (repenser l’ OMC, cesser le pillage de l’Afrique, repenser les subventions agricoles de l’ Europe qui contribue à « casser » les cultures vivrières de nombreux pays en voie de développement ….).

François Bayrou développe essentiellement dans sa conclusion le thème du réformisme et de son indispensable corrélation avec la justice sociale ; la mise en place d’un RSA financé par une ponction de la prime sociale pour l’emploi est évidemment la parfaite illustration d’un réformisme qui prend aux pauvres pour donner aux plus pauvres et qui est inacceptable. Il témoignera également avec talent de son idée de la démocratie qui je le crois sincèrement est partagé par tous nos amis

Morceaux choisis

« Nous ne considérerons pas qu’il soit socialement juste, ni acceptable de faire payer la solidarité en direction des plus pauvres par ceux qui sont déjà défavorisés dans la société française. Il y a là une atteinte, une injustice ; et je dois le dire, je ne comprends pas cette obsession du gouvernement et de sa majorité de faire payer la solidarité par ceux qui ont moins et de ne pas mettre du tout à contribution ceux qui ont plus.
Notre projet, différent, original, consiste à soutenir les réformes par la justice et non pas de payer des réformes au prix de l’injustice. Et je suis certain qu’une immense majorité du peuple français est sur la même ligne, même parmi ceux qui ont la chance d’avoir des situations privilégiées. Je crois qu’il y a assez de civisme en France, assez d’esprit de responsabilité, pour que chacun comprenne que l’avenir du pays dépend précisément de l’esprit de justice ».

« Notre idée de la démocratie, c’est de faire progresser la conscience des citoyens : »

« Car il y a en réalité deux visions de la démocratie.

La vision de la démocratie qui considère que tout son enjeu est d’obtenir des voix, que la fin justifie les moyens, ceux qui considèrent que les promesses sont le matériau indispensable des campagnes électorales même si elles sont illusoires et que comme on disait autrefois dans les Hauts-de-Seine « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Autrement dit, une démocratie fondée sur la communication, c’est-à-dire sur l’illusion quitte à ce qu’ensuite on se réveille avec des lendemains qui déchantent.

Et nous, nous considérons au contraire que le propre de la démocratie ce n’est pas seulement d’obtenir des voix, c’est de faire progresser la conscience des citoyens. C’est avec la conscience des citoyens qu’on arrive à soutenir et prendre des décisions politiques courageuses.

Si vos y réfléchissez une seconde, le trou abyssal que nous avons devant nous, nos mille deux cents milliards d’euros de dette, les dizaines de milliards de déficit que nous y ajoutons tous les ans, ça n‘est rien d’autre que l’addition des promesses illusoires, le fait qu’on a voulu bercer les citoyens de promesses au lieu de les faire progresser vers une conscience adulte de la réalité à laquelle ils sont confrontés. C’est parce qu’on leur a raconté des histoires qu’on leur a fait des dettes. Les dettes ne sont pas autre chose que les illusions matérialisées par une fuite en avant financière. Les dettes ce sont les illusions, la réalité c’est l’équilibre, et c’est ainsi qu’on aurait fait progresser le pays.

Nous croyons nous que tout est lié.Nous croyons qu’une vraie démocratie -on en est très loin France- est celle où les citoyens sont considérés comme des responsables, une vraie démocratie est celle qui définit et soutient les réformes courageuses, avec l’esprit de justice. Et tout cela se tient dans un projet de société. »

A 14h 30mn la maison de la Chimie se vide , difficile d’estimer le nombre des participants de cette première convention des élus démocrates ; sans doute plus de 1500 personnes , une preuve supplémentaire de la vitalité de notre tout jeune mouvement

Claude Meslier

jeudi 20 mars 2008

Aprés les municipales


Corinne Lepage : reactions




« L’épreuve » des municipales est passée ; l’on n’avait jamais autant parlé du MODEM qu’entre les deux tours ; les résultats en terme d’élus sont forcément modestes mais notre Mouvement s’installe complètement dans la vie publique ; c’est même sans doute, la seule nouveauté réelle depuis très longtemps dans le paysage politique français.


Ces municipales ont parfois un peu brouillé notre message ; des comportements individuels ont pu apparaître comme n’étant que de l’opportunisme ; dans ce genre d’élections où les situations locales sont toutes différentes, il eut été difficile qu’il en fut autrement. L'option pour de listes MODEM autonomes, avant le premier tour, dans toutes les villes de plus de 20000 habitants, aurait sans doute été préférable et bien mieux comprise. Il faudra s’en souvenir pour le futur. Nous avons maintenant devant nous, avant les présidentielles, deux élections à la proportionnelle, les régionales et les européennes, et il sera bien plus facile pour le MODEM de s’y inscrire d’une façon plus performante et bien plus identifiable.


Il faut, me semble t il, revenir et communiquer le plus rapidement possible sur « nos fondamentaux » comme s’y emploie déjà François Bayrou. ; Certains de nos amis proposent de créer au sein de notre mouvement un courant en ranimant l’ex UDF comme aile droite de notre parti afin de bénéficier de rapprochement possible avec le Nouveau Centre et l’ UMP ; ceci permettrait selon eux de freiner « l’hémorragie » d’élus et de notables et de mieux nous ancrer localement.Je crois sincèrement que ce serait une grave erreur et que nous n’avons surtout pas vocation à devenir une succursale d’un des deux partis principaux de droite et de gauche, comme le sont « le Nouveau Centre » pour l’ UMP et le PRG pour le PS. le Nouveau Centre et le PRG ont peut être plus d’élus que le MODEM mais que représentent t ils ?


Nous avons l’immense avantage d’avoir, par rapport à nos concurrents de l’ UMP et du PS, un leader incontesté et qui, malgré l’échec tout relatif de Pau, fait parti des quelques personnalité politique de tout premier plan dans notre pays. François Bayrou est d’ailleurs aujourd'hui le seul présidentiable parfaitement identifié ; nous avons l’avantage aussi, d’avoir su formuler grâce à François Bayrou une nouvelle ligne politique d’un centre ,exigeant et autonome, et d’avoir tentée de la mettre en pratique ; avec des réussites diverses il est vrai,lors de ces élections, mais nous n’en sommes qu’au tout début d’une histoire qui va s’inscrire dans la durée. Je crois sincèrement qu’il faut savoir garder ce cap, même si c’est au prix d’une petite traversée du désert. Je crois, plus que jamais, que le vrai pluralisme, nécessaire au bon fonctionnement de notre démocratie, passera par l’émergence et la reconnaissance d’un vrai courant qui sera en mesure d’exister en dehors et entre les deux grands partis, souvent en position hégémonique, que sont le PS et l’ UMP et que ce courant se constituera avec et autour du MODEM.


Claude Meslier






extrait d'un interview de François Bayrou par l'hebdomadaire La Vie(décembre 2007)


Combien de temps vous donnez-vous pour réussir la création du MoDem ?

F.Bayrou :Nous sommes devant une période de construction qui prendra trois à quatre ans. Ce n’est pas rien de faire naître un courant politique, de créer une cohésion entre les anciens militants et les 40000 nouveaux adhérents, de faire monter une nouvelle génération. De gros chantiers nous attendent : pour faire bouger la société, quel moteur imaginer qui ne soit pas seulement celui de l’enrichissement personnel ? Comment créer une démocratie de citoyens responsables qui ne soit plus manipulée par la communication ? Comment empêcher la mainmise sur les médias ? Quel nouveau visage donner au projet européen ?

La Vie :Vous parlez d’une autre démarche politique : qu’est-ce que cela veut dire ?

F.Bayrou :Beaucoup de gens attendent une action fondée sur des convictions, et non sur des compromissions. Aujourd’hui, le gouvernement accepte de ne pas exister, les médias d’être contrôlés par des réseaux liés aux puissances financières, et certains hommes politiques d’être des cibles pour le débauchage. C’est un temps dans lequel on est en droit de s’inquiéter. La fascination individuelle pour le pouvoir joue un rôle, mais les institutions favorisent aussi des attitudes de servilité. Nous avons besoin d’institutions qui poussent à la liberté d’esprit, au courage, aux convictions. Seul un changement institutionnel sérieux permettra d’en sortir. Il faut rendre au Parlement son indépendance par rapport à l’exécutif. Il faut que des voix libres puissent s’y faire entendre. Et sans une loi électorale plus juste, ce but ne pourra être atteint.

La Vie :Jean-Marie Cavada, un de vos fidèles, se présente à Paris sur une liste UMP. Êtes-vous découragé par ces abandons en série ?

F.Bayrou Non. Le MoDem n’existera que s’il défend son autonomie. La voix de tous ceux qui abandonnent leur combat pour un intérêt personnel ne compte plus au bout de quelques mois. Regardez ces dernières années : tous ceux qui se sont ralliés disparaissent. Et pour une raison simple : les citoyens n’aiment que les convictions fortes et les hommes – et femmes – courageux.
La Vie :Ces défections ne sont-elles pas aussi le signe d’une traversée du désert ?

F.Bayrou Je ne le nie pas. Sans doute est-elle plus rude que je ne l’imaginais au soir du premier tour. Mais je l’assume. C’est un passage obligé chaque fois qu’on bouscule les repères habituels. Pendant la traversée du désert de de Gaulle, quand ses députés « partaient à la soupe », Malraux disait : « Perdre des députés, c’est embêtant. Mais perdre l’idée qui nous a fait vivre, c’est un suicide. » Je n’hésite pas : entre mes valeurs et le confort d’une carrière, j’opte pour mes valeurs, car là est l’avenir. Dans une traversée du désert – encore qu’il ne faille pas exagérer : peut-on parler de désert quand on a des dizaines de milliers de militants autour de soi ? –, il est bon de se recentrer sur l’essentiel : ce en quoi vous croyez. Mais je ne doute pas qu’au bout du chemin les yeux des Français vont s’ouvrir.





jeudi 13 mars 2008

chiffres et impressions

Il y a ici, sur le canton de Chateauneuf, comme partout en France un espace pour le centre et le MoDem . J’ai obtenu pour ces cantonales un total 10, 61% des voix, dont 12,5 % à Chateauneuf.

Pour les présidentielles de 2007, François Bayrou avait obtenu sur le canton de Chateauneuf 16,60% et pour les législatives qui ont suivi, Noël Belliot, notre candidat du Mouvement Démocrate avait obtenu 5,16% . Nos résultats pour ces cantonales se situent donc à mi chemin. Pas de triomphalisme bien sur mais ces chiffres nous permettent d’aborder l’avenir avec beaucoup d’espoir et de sérénité.

D’autant plus que j’avais ici contre moi, pour ce premier tour, deux candidats socialistes, Christian . Duffront et Jean Marie Parenteau, qui ont forcément « draguer » très large .Le premier qui avait l’investiture du PS et qui a eu droit au soutien appuyé de tout l’aréopage socialiste de la région ( S. Royal, M. Boutant , M . Raynaud… ) et le second qui en était à sa quatrième campagne pour les cantonales et qui s’est posé en victime pour avoir été évincé de l’investiture ; cette posture lui a d’ailleurs réussi car c’est lui qui se retrouve pour le second tour, opposé à JP Zucchi, le secrétaire départemental de l’ UMP.

J’ai fait une campagne de terrain en communiquant beaucoup sur le local, mais j’ai aussi fait une campagne plus politique en situant toujours ma candidature au centre et en m’efforçant d’être le plus pédagogique possible sur le positionnement du MoDem . J’ai pu constater lors de cette période, où ma suppléante Marie Joëlle Rineau et moi, avons rencontré beaucoup de monde à travers ce canton (un total de 16 réunions en 3 semaines) que l’accueil était excellent et chaleureux et que le Mouvement Démocrate, à défaut d’être toujours bien identifié , est perçu avec beaucoup de sympathie.

Personnellement j'ai aimé cette campagne très enrichissante et très intense ; Marie Joëlle Rineau qui a fait preuve d’une grande efficacité et d’une grande disponibilité a eu le même sentiment ; je continuerai à donner du temps, de l’énergie et de l’enthousiasme afin de développer ici nos idées et notre projet. Je vais animer un petit groupe qui continuera à communiquer, à travailler les problématiques locales et nationales et à préparer ainsi le futur

Claude Meslier