dimanche 25 décembre 2011
Vers un gouvernement d' Union National
samedi 17 mai 2008
une nouvelle métastase de la grande distribution?
En France, la part de marché détenu par la grande distribution est bien plus importante que chez nos voisins et c’est notre pays qui apparaît un des plus fragilisé au sein de l’Europe par le chômage
C’est en France que les d’hypermarchés y sont les plus importants, en nombre et en taille, juste derrière les États-Unis et c’est en France que le déficit du commerce extérieur apparaît le plus durable
.
Ces éléments ne sont pas étrangers les uns aux autres ; un chômage récurrent et une balance des paiements déséquilibrée sont des conséquences directes de la place croissante prise par la grande distribution dans l’univers économique des français depuis 30 ans.
Victor Hugo, à la fin du 19eme siècle, disait que quant « on ouvre une école on ferme une prison ». L’on pourrait dire aujourd’hui,en le paraphrasant que quant on ouvre un hyper marché l’on ferme souvent une usine ainsi que de nombreux commerces… et que sans doute, l’on ouvre des prisons…tant la délinquance est lié au chômage et à la précarité.
De nombreux économistes s’accordent à reconnaître qu’un emploi créé par la grande distribution c’est plusieurs emplois supprimés ailleurs … et il tombe sous le sens de constater que la course continuelle à des prix bradés est de moins en moins compatible avec les salaires, le temps de travail et la protection sociale que demandent les français. Les commerçants de ces hard discount et hyper en tout genre iront forcément s’approvisionner davantage ailleurs … là où l’on est moins regardant sur le respect de la dignité humaine, de l'environnement et où la valeur travail est la plus faible.
Une nouvelle métastase de la grande distribution, inscrite dans la « loi de modernisation du commerce » voulu par Nicolas Sarkosy c'est forcément à terme : moins d’emploi , plus de transport en tout genre ( camions , bateaux , avions…les fameux flux tendu devant assurer la marge optimum par une gestion de stock minimum ), une gabegie pétrolière , au mépris d’un environnement déjà fragilisé par ces excès de déplacement…. sans oublier l’extension de la laideur des abords des villes, par l’émergence de nouveaux hangars hideux .
Il est assez curieux de constater que cette croyance en l’augmentation du pouvoir d’achat par la volonté d'une nouvelle vague de cette forme de commerce voulue par nos dirigeants politiques, provoque si peu de réaction. Est-ce parce que la gauche pense que sa clientèle électorale est celle qui s’approvisionne majoritairement dans ce secteur ? Ou parce que la course au moins chère est maintenant inscrite dans nos gènes?
Seul quelques voix s’élève contre ce non sens économique et social, comme celle de François Bayrou relayé par Jean François Kahn et ses salutaires colères. Mais elles sont bien minoritaires et la plus grande partie de l’opposition préfère se gausser de petites victoires à la Pyrrhus comme celle qui permettra à une loi sur les OGM (sans doute nécessaire afin de mieux cadrer les pratiques transgénique) d’être repoussée de quelques jours et surtout adoptée sans discutions ni amendement.
Les quelques points illusoires et surtout très provisoires de pouvoir d’achat gagnés par cette nouvelle extension de la grande distribution, le seront au prix de dégâts supplémentaires qui remettront vites en cause le soi-disant bonus obtenu dans ce domaine . Aller chercher, même avec les dents, cette forme de croissance c’est faire reculer davantage encore bien des acquits de civilisation. C’est une croissance purement quantitative qui profitera essentiellement à quelques grands groupes de distribution, qui continuera a mettre à genoux bien de PME devant des centrales d’achat en puissance exponentielle et qui sclérosera davantage le tissu économique et sociale de notre pays. Pourquoi ne pas se pencher davantage sur ce problème de la grande distribution en France et en débattre à tous les niveaux ? Le débat est nécessaire mais est insuffisant; il parait indispensable d’allumer des contre- feu, de proposer et d’inventer un système privilégiant une croissance essentiellement qualitative, respectant les équilibres et tous les acteurs d’une vrai économie libérale et humaniste. Ces deux qualificatifs ne sont pas forcément opposés et de nouvelles propositions politique pourraient les rendre plus complémentaires. Le Modem pourrait s'inscrire dans ce combat .
Claude Meslier 16120 Chateauneuf
dimanche 4 mai 2008
contribution au projet de réglement intérieur du Modem
"Mouvements départementaux
a- composition des instances
- Option :
(A) - Le président du mouvement départemental est élu au scrutin uninominal majoritaire
1. Ne peuvent se présenter au deuxième tour que les deux candidats
arrivés en tête au premier tour. Si l’un des candidats arrivés en tête
obtenu au moins 12,5 % des suffrage exprimés au premier tour.
- Les vice-présidents dont le nombre est déterminé par le conseil départemental, et
doit être au moins égal à quatre lors de la première élection.
- Option :
- sont élus au scrutin de liste, à la représentation proportionnelle à la plus forte
moyenne.
- sont élus au scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
(B) - la direction des mouvements départementaux est collégiale. Une « présidence » est
élue à la tête des mouvements départementaux. Elle comprend (cinq) membres,
désignés par les adhérents à l’issue d’un scrutin à la représentation proportionnelle, à
la plus forte moyenne, sur listes complètes. Les membres de la présidence s’obligent à
une action solidaire et prennent un engagement de solidarité à l’égard de la
présidence dont ils sont membres. La présidence désigne en son sein un président et
quatre vice-présidents. Les membres de la présidence répartissent en leur sein les
fonctions d’animation, ou désignent en commun des délégués pour exercer ces
missions. La présidence désigne un trésorier. Le président représente le mouvement
départemental au sein du conseil national. S’il est membre du conseil national à un
Claude Meslier
lundi 28 avril 2008
Compte rendu de la convention des élus démocrates du 26 avril
Samedi 26 avril : Je me suis rendu à la maison de la Chimie à Paris pour participer à la Convention des élus démocrates organisée par François Bayrou. C'est l'occasion de faire un bilan des élections municipales et cantonales mais aussi de se projeter vers les prochaines échéances, ainsi que de continuer à organiser et à développer notre Mouvement. Malgré une vraie journée printanière qui n’incitait pas à s'enfermer, les deux niveaux de la salle de conférence de la Maison de la Chimie étaient pleins à craquer et le millier de places ont été insuffisant pour permettre à tout le monde d’être assis.
Quatre temps forts pendant les 4h30mn de cette convention : des témoignages de candidats du mouvement démocrate aux dernières élections, des interventions thématiques sur le pouvoir d'achat et ce qu’on appelle les les émeutes alimentaires , un calendrier pour façonner une nouvelle organisation devant déboucher sur un vrai projet de société et enfin les deux discours d’introduction et de conclusion de François Bayrou.
François Bayrou a présenté avec force et justesse dans son discours d’ouverture, le Mouvement Démocrate comme le seul "défenseur du pluralisme" en France et un vrai rempart pour notre démocratie :
« Si vous êtes là, c’est parce que vous considérez qu’il n’y a plus, désormais, qu’un mouvement politique qui soit le défenseur du pluralisme en France, et que c’est ici, au Mouvement Démocrate, que ce mouvement se trouve. Ce qui se joue, c’est une grande question et derrière cette grande question, il y a un choix de société. »
Il a aussi rappelé la moyenne de 15,9% réalisée par les 350 listes autonomes du Modem au premier tour des municipales dans les villes de plus de 10.000 habitants, "véritable exploit". "Nous avons eu du mal entre les deux tours, et sans doute ai-je une part de responsabilité, à faire entendre la voix de la raison, là où ne s’exprimait que la voix de la passion et de l’affrontement".
François Bayrou a estimé que "les deux prochaines élections, européennes et régionales, offrent une place au MoDem, en tout cas si l’on ne change pas le mode de scrutin, car on nous annonce des manoeuvres supplémentaires pour rendre notre tâche politique encore plus difficile". François . Bayrou faisait allusion à la volonté exprimée par le Premier ministre François Fillon de modifier le mode de scrutin régional.
Jaqueline Gourault , sénatrice du Loire et Cher et membre du Bureau exécutif a ensuite communiqué les chiffres et les résultats du Modem pour les municipales :
Conseillers municipaux : 2200 élus adhérents au Modem soit 20% de plus que d’ UDF lors des municipales de 2001 …
Maires : 300 élus Modem
Ces chiffres très encourageants n’englobent que les élus ayant une carte Modem , il serait bien plus important si nous comptabilisions tous ceux étiquetés souvent comme divers centre et qui nous sont très proches .
Se sont ensuite succédé pendant plus de deux heures de nombreux orateurs, acteurs et actrices, jeunes et plus vieux , des dernières élections qui ont témoignés de leurs expériences .Elus et battus ont donc pu s’exprimer et, à une intervenante, battue lors des cantonales, qui remerciait F Bayrou de lui avoir donné la parole malgré son échec, le président du Modem répondait avec malice que si seulement les vainqueurs avaient pu s’exprimer il ne serait pas là !
Difficile de résumer en quelques phrases toutes ces interventions mais il y avait en commun le témoignage d’une expérience civique forte et le sentiment d’avoir participé à la naissance et au développement d’un Mouvement bien identifié, indispensable à la vie démocratique de la France ; et dont le caractère dérangeant pour les deux clans qui se partagent le pouvoir depuis toujours, est le signe d’un renouveau chargé d’espoir et d’avenir pour notre pays.
Quelque moment fort de ces interventions :
Jean-Marie Vanlerenberghe , maire d’ Arras faisant allusion à « l’épreuve » des municipales . "Nous avons passé le Cap Horn…Nous avons devant nous une mer beaucoup plus calme, on voit pointer le cap de Bonne-Espérance »
Jean Lassale , fidèle parmi les fidèles , qui a été longuement ovationné après avoir conseillé à ceux des élus qui veulent partir de le faire ensemble afin de se faire « dousteblatiser » ailleurs et que l’on n' en parle plus...! .
A ce sujet François Bayrou a fait remarquer que chaque départ, à l’image de JM Cavada s’est presque toujours traduit pour l’intéressé par un échec électoral.
Vinrent ensuite trois interventions concernant deux thématiques qui devront faire partie de nos réflexions à venir et qui devront, je le pense, entraîner des prises de position forte de notre mouvement.
-une intervention remarquable de Robert Rochefort, directeur du CREDOC ( centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) concernant le pouvoir d’achat
.M. Rochefort a développé avec talent et pertinence les rapports et les pièges qu’il peut y avoir entre la croissance et le pouvoir d’achat. Ce sont autant de mot valises fourre-tout qui cachent des réalités très différentes selon le point de vue d’où l’on se place. Il est évident que les problèmes de pouvoir d’achat ne sont pas de même nature pour ceux qui sont dans la précarité par rapport à ceux qui sont tombé dans un excès de consommation provoqué par une société de plus en plus consumériste . Ne faut il pas mieux rechercher une croissance qualitative par rapport à une croissance quantitative ? Les enjeux d’environnement ne sont pas neutres. Est-ce que la part plus belle laissée par N. Sarkosy à la grande distribution dans sa toute nouvelle loi sur le commerce, en débridant la concurrence de quelque grand groupe va permettre des gains de pouvoir d’achat ? Et cette concurrence, encore plus sauvage, ne va-t-elle pas contribuer à mettre à genoux, devant la grande distribution les producteurs et contribuer à encore plus d’importation, de délocalisation et de chômage ?
Deux interventions concernant les problèmes alimentaires et ce que l’on a appeler les émeutes de la faim :
- Marcel Deneu, sénateur de la Somme qui a souligné le poids de la spéculation financière dans le prix des céréales et le poids de la nouvelle demande alimentaire asiatique qui se rapproche de nos consommations occidentales. Il a émit le souhait qu’une nouvelle organisation mondiale du commerce et qu’une nouvelle Politique Agricole Commune en Europe réconcilient les intérêts des producteurs et des consommateurs.
- Jean Luc Benhamias a développé la nécessité de la maîtrise de notre consommation énergétique et le danger d’un recourt trop important aux carburants verts qui dirige l’agriculture en dehors de la production alimentaire et vivrière qui est sa vocation essentielle.
François Bayrou a ensuite dévoilé un calendrier à très court terme pour une meilleure organisation :
- 3 mai : mise en ligne d’une synthèse des contributions des départements avec pour objectif l’obtention d’un consensus sur les points clés : élections à la proportionnelle,collégialité…
- 8 mai : grande journée au siège du MoDem autour de François Bayrou pour débattre et intégrer les remarques des militants sur le texte
- 14 mai : premier Conseil National pour finaliser le règlement intérieur qui sera décliné dans chacun des départements et nomination de responsables pour organiser le mouvement politique et le débat.
En ce qui concerne l’organisation des fédérations départementales, il y a un consensus sur la volonté d’élection à la proportionnelle, sur la nécessité d’un temps de campagne. Par contre pas de réponses encore en ce qui concerne l’autorité et la responsabilité : doivent elles s’y exercer d’une façon pyramidale ou collégiale ? La question a été posé par François Bayrou qui n’a privilégié aucune réponse mais qui insiste naturellement sur la nécessité de penser une organisation fiable, privilégiant le travail et l’efficacité et non l’affrontement.
Marielle de Sarneze a exprimé les quatre défis que le modem doit relever :
1, créer une force politique nouvelle, un parti de masse en capacité de casser cette bi polarisation si nuisible à notre pays.
2 , comment vivre ensemble ? Réformisme équitable ; réflexion sur le rôle de l’Etat, dire la vérité même si elle est dérangeante.
3 participer à l’émergence d’un vrai projet de société européenne en s’appuyant sur nos acquits de civilisation, en développant notre spécificité et notre capacité à nous exprimer d’une façon unitaire (diplomatie, économie, organisation militaire ….)
4 participer et communiquer sur un nouveau modèle de développement mondial (repenser l’ OMC, cesser le pillage de l’Afrique, repenser les subventions agricoles de l’ Europe qui contribue à « casser » les cultures vivrières de nombreux pays en voie de développement ….).
François Bayrou développe essentiellement dans sa conclusion le thème du réformisme et de son indispensable corrélation avec la justice sociale ; la mise en place d’un RSA financé par une ponction de la prime sociale pour l’emploi est évidemment la parfaite illustration d’un réformisme qui prend aux pauvres pour donner aux plus pauvres et qui est inacceptable. Il témoignera également avec talent de son idée de la démocratie qui je le crois sincèrement est partagé par tous nos amis
Morceaux choisis
« Nous ne considérerons pas qu’il soit socialement juste, ni acceptable de faire payer la solidarité en direction des plus pauvres par ceux qui sont déjà défavorisés dans la société française. Il y a là une atteinte, une injustice ; et je dois le dire, je ne comprends pas cette obsession du gouvernement et de sa majorité de faire payer la solidarité par ceux qui ont moins et de ne pas mettre du tout à contribution ceux qui ont plus.
Notre projet, différent, original, consiste à soutenir les réformes par la justice et non pas de payer des réformes au prix de l’injustice. Et je suis certain qu’une immense majorité du peuple français est sur la même ligne, même parmi ceux qui ont la chance d’avoir des situations privilégiées. Je crois qu’il y a assez de civisme en France, assez d’esprit de responsabilité, pour que chacun comprenne que l’avenir du pays dépend précisément de l’esprit de justice ».
« Notre idée de la démocratie, c’est de faire progresser la conscience des citoyens : »
« Car il y a en réalité deux visions de la démocratie.
La vision de la démocratie qui considère que tout son enjeu est d’obtenir des voix, que la fin justifie les moyens, ceux qui considèrent que les promesses sont le matériau indispensable des campagnes électorales même si elles sont illusoires et que comme on disait autrefois dans les Hauts-de-Seine « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Autrement dit, une démocratie fondée sur la communication, c’est-à-dire sur l’illusion quitte à ce qu’ensuite on se réveille avec des lendemains qui déchantent.
Et nous, nous considérons au contraire que le propre de la démocratie ce n’est pas seulement d’obtenir des voix, c’est de faire progresser la conscience des citoyens. C’est avec la conscience des citoyens qu’on arrive à soutenir et prendre des décisions politiques courageuses.
Si vos y réfléchissez une seconde, le trou abyssal que nous avons devant nous, nos mille deux cents milliards d’euros de dette, les dizaines de milliards de déficit que nous y ajoutons tous les ans, ça n‘est rien d’autre que l’addition des promesses illusoires, le fait qu’on a voulu bercer les citoyens de promesses au lieu de les faire progresser vers une conscience adulte de la réalité à laquelle ils sont confrontés. C’est parce qu’on leur a raconté des histoires qu’on leur a fait des dettes. Les dettes ne sont pas autre chose que les illusions matérialisées par une fuite en avant financière. Les dettes ce sont les illusions, la réalité c’est l’équilibre, et c’est ainsi qu’on aurait fait progresser le pays.
Nous croyons nous que tout est lié.Nous croyons qu’une vraie démocratie -on en est très loin France- est celle où les citoyens sont considérés comme des responsables, une vraie démocratie est celle qui définit et soutient les réformes courageuses, avec l’esprit de justice. Et tout cela se tient dans un projet de société. »
A 14h 30mn la maison de la Chimie se vide , difficile d’estimer le nombre des participants de cette première convention des élus démocrates ; sans doute plus de 1500 personnes , une preuve supplémentaire de la vitalité de notre tout jeune mouvement
Claude Meslier
jeudi 20 mars 2008
jeudi 13 mars 2008
chiffres et impressions
Il y a ici, sur le canton de Chateauneuf, comme partout en France un espace pour le centre et le MoDem . J’ai obtenu pour ces cantonales un total 10, 61% des voix, dont 12,5 % à Chateauneuf.
Claude Meslier